“Il y a un réel acharnement sur cette espèce”
“Quasiment dans toute la France, le renard peut être chassé pendant 10 mois, il peut aussi piégé et déterré toute l’année. Il y a un réel acharnement sur cette espèce” explique Ariane Ambrosini, juriste, association pour la protection des animaux sauvages. Selon elle, “on partage nos territoires avec d’autres espèces, il faut prendre conscience que le risque zéro n’existe pas et c’est à nous de nous adapter en protégeant le mieux possible les activités sensibles”. Pour Jean-Michel Dapvril, directeur délégué chargé des affaires juridiques : “C’est un super prédateur opportuniste” dont il faut se débarrasser. Voilà comment le réchauffement climatique menace la chasse des renards polaires
“Il peut également transmettre certaines maladies à l’homme comme la maladie de Lyme” ajoute Jean-Michel Dapvril. A contrario, pour Ariane Ambrosini, “abattre un renard porteur d’une maladie est totalement inutile et même contreproductif. Une étude a montré qu’après un abattage intensif pendant 4 ans, la densité n’avait pas changé et en plus la prévalence de la maladie avait augmenté”*. Les deux experts ne s’accordent pas non plus sur l’intérêt de la chasse. Pour Jean-Michel Dapvril, la chasse est essentielle : *“Les chasseurs ne menacent pas la pérennité de la population de renards, ils ne font que limiter l’accroissement annuel des populations”*. Selon Ariane Ambrosini, *“la chasse ne règle pas le problème des renards car tant que le territoire est accueillant, il y aura toujours un renard qui viendra.”*.
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