“Si le projet se fait, il n’y aura plus de forêt”
Au lendemain de la réélection à la présidence d’Emmanuel Macron, des dizaines d’actions ont eu lieu ce 26 avril contre des projets « injustes et polluants ». Ces militants expliquent à Brut pourquoi.
Marie, militante Extinction Rebellion, est l’une des activistes qui s’est mobilisée. Devant le bois de Colombière, menacé de destruction, à la Clusaz en Haute-Savoie, elle explique : “Si le projet se fait, il n’y aura plus de forêt et un énorme trou bâché de plastique.”
L’objectif de ces actions simultanées est “de montrer aux dirigeants qu’ils ont leur rôle à jouer dans ce qui se passe aujourd’hui et contre le réchauffement climatique.
Et de montrer aussi qu’ils peuvent devenir des héros s’ils décident d’arrêter les projets inutiles et absurdes” explique un militant.
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“N’attendons pas ce futur gouvernement, créons les luttes ensemble”
A Amiens, Juliette, membre de l’association PATAT, dénonce un autre projet : Borealia 2. “Amiens métropole prévoit de construire 62 hectares d’entrepôts, à destination de logistique à 60 %. Ce projet a été pensé il y a 28 ans, dans un contexte qui était tout autre.”
Selon la jeune femme, “l’autorité environnementale prévoit une augmentation de 5000 véhicules par jour, dont 1200 poids lourds sur cette zone, ce qui va engendrer une pollution de l’air, une pollution sonore.”
A Paris, devant le ministère de la Transition écologique, Elicha, militante écologiste, explique : “Notre propos, c’est de dire aux gens : il y a des luttes partout en France. Près de chez vous, il y a un moyen de se mettre en action.
N’attendons pas ce futur gouvernement qui est déjà décevant, créons les luttes ensemble et on sera beaucoup plus forts et plus fortes ensemble.”
Contre le projet EACOP, des activistes ougandais viennent manifester contre Total en France. Voici ce qu’est le projet EACOP, ses répercussions sur l’environnement et ce que réclament les manifestants.
Des projets jugés “absolument inutiles et néfastes pour la planète”
A Berck, dans le Pas-de-Calais, Nico dénonce le projet de Tropicalia. C’est “le projet de plus grande serre tropicale au monde : 20 000 m2 sous serre, à peu près l’équivalent de 10 étages en hauteur”.
Il s’y oppose pour lutter contre “une captation de terres qui pourraient être utilisées à autre chose”, et également car il considère que c’est “une vision absolument périmée du rapport à la terre : importer de la flore et de la faune tropicales sur la Côte d’Opale, ça n’a lieu d’être”.
Comme eux, d’autres d’activistes dénoncent des constructions en cours, qu’ils jugent “absolument inutiles et néfastes pour la planète”. Parmi eux, Maëlys, dans le Tarn, s’oppose à la construction d’une ferme-usine.
A Avignon, dans le Vaucluse, Sankara et Laurence appellent à la suppression d’un projet autoroutier, qui nécessite la suppression de “50 hectares de terres agricoles” ; à Libourne, en Gironde, Sébastien, agit depuis octobre dernier contre la transformation d’un “aérodrome aux Artigues-de-Lussac pour le transformer en aéroport de jets privés”.
Lancés en simultané en France, et animés par des activistes citoyens, ces évènements d’une journée ont pour but d’alerter les consciences face au réchauffement climatique.
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