La mobilisation des syndicats contre l’austérité, vendredi 13 octobre, revendique une augmentation des salaires mais aussi un partage des richesses et une transition écologique socialement juste, construite avec les travailleurs et les travailleuses. Le mouvement social fait ainsi directement le lien entre la situation sociale, écologique et climatique. Pourtant, le travail semble rester le grand absent des pensées écologistes, selon le philosophe de l’environnement, Paul Guillibert.
Les syndicats doivent s’emparer de l’écologie et faire le lien avec le capital et le travail, estime d’emblée Paul Guillibert, chercheur au CNRS en philosophie de l’environnement. L’auteur d’Exploiter les vivants, une écologie politique ou encore de Terre et capital, pour un communisme du vivant, aux éditions Amsterdam, se réjouit donc de voir les organisations syndicales commencer à inclure ces enjeux dans leur mot d’ordre, notamment en vue de la mobilisation du vendredi 13 octobre 2023, contre l’austérité et pour l’augmentation des salaires.
Sur le plateau du Média, le philosophe explique pourquoi la catastrophe écologique est liée aux formes capitalistes d’exploitation du travail et doit donc poser la question de l’appareil productif. Les travailleuses et travailleurs seraient donc cruciaux pour inverser la tendance, planifier écologiquement et transformer les forces de production.
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