Invitée de la matinale de RTL ce lundi 25 avril, la ministre de Travail n’a pas échappé à la question. Deviendra-t-elle sous peu la cheffe du futur gouvernement? “Ce n’est pas le sujet”, “ce n’est pas la question”, balaye-t-elle à deux reprises. “Ce qui est important, c’est d’entendre le message des Français, leurs inquiétudes sur le pouvoir d’achat, leurs attentes sur l’écologie, et je n’ai pas de doutes qu’Emmanuel Macron trouvera l’équipe pour mener ce projet”.
Élisabeth Borne fait partie du premier cercle à être entré au gouvernement, dès l’élection d’Emmanuel Macron en 2017. Elle a occupé les postes de ministre des Transports de mai 2017 à juillet 2019, avant de devenir ministre de la Transition écologique et solidaire pendant un an. Elle est ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion depuis juillet 2020.
Jean Castex a annoncé avant le second tour qu’il démissionnerait rapidement en cas de réélection d’Emmanuel Macron. Quand précisément? Impossible à dire. Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a confirmé qu’un conseil des ministres se tiendra ce mercredi 27, ce qui laisse entendre que le gouvernement n’aura pas démissionné d’ici là.
Une Première ministre à Matignon?
Emmanuel Macron n’a donné qu’une seule indication sur le choix de son futur premier ministre: il sera “directement chargé de la planification écologique”. Pour l’appartenance politique, ou le genre homme ou femme, il s’est contenté de glisser que rien n’était exclu.
En 2017 déjà, il avait fait part de son souhait de nommer une femme à Matignon: “Je choisirai le Premier ministre le plus capable possible avec le souhait et la volonté que ce soit aussi une femme”, avait-il déclaré. Depuis Édouard Philippe et Jean Castex se sont succédé. Mais de femme, point. Sur BFMTV ce lundi, le secrétaire d’État aux Affaires européennes Clément Beaune a confirmé que ce souhait était toujours d’actualité. “Mais il ne faut pas résumer l’ensemble de la situation politique au poste de Premier ministre”, a-t-il souligné.
“Il y aura du renouvellement”, assure-t-il. Oui, mais dans quel sens? “Ce ne sera pas tellement la question de débauchage ou de ralliement individuel”, prédit Clément Beaune. Selon lui, la réflexion se fera en fonction des grands thèmes de quinquennat à venir (école, hôpitaux, écologie) “seront mis en avant” grâce aux profils choisis.
Estrosi s’y voit déjà
Pour l’instant donc, rien ne semble fixé. Confrontés aux mêmes questions sur BFMTV ce lundi, tous les soutiens d’Emmanuel Macron sont restés flous, même concernant leur propre avenir. Sur BFMTV, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a ainsi dit ne pas savoir s’il serait toujours à son poste d’ici la fin de la semaine.
Seule exception notable? Le maire de Nice Christian Estrosi, ex-LR désormais soutien d’Emmanuel Macron. Questionné par BFMTV ce lundi, il s’est dit prêt à “apporter sa contribution à son pays et au président de la République qui m’a souvent consulté”, et ce “quelle que soit la forme.” Ce qui ne l’empêche pas d’avoir déjà une idée bien précise sur la forme qu’il préférerait: “Plutôt porter la parole des territoires de France (…) C’est peut-être là que j’ai une contribution à apporter en tant que maire de la plus grande ville de France ayant apporté son parrainage au président de la République”.
Si le message n’est pas assez clair, en voici la traduction: Christian Estrosi se rêve en ministre de la Cohésion des territoires. Charge au futur premier ministre de soumettre ou pas son nom à Emmanuel Macron.
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