Lors d’un meeting le 19 décembre, Jean-Luc Mélenchon avait cité les supposés effets secondaires du vaccin contre le Covid-19 sur des populations massivement contaminées par le chlordécone, un pesticide interdit plus tardivement qu’en France métropolitaine.
La journaliste a ainsi reproché à Jean-Luc Mélenchon d’avoir repris “une rumeur qui risque de faire des dégâts au sein de la population” en ne les incitant pas à se faire vacciner, alors que seulement 42% des Guadeloupéens de plus de 12 ans sont actuellement vaccinés.
“Donc il aurait fallu que je dise ‘Mme Lapix m’a dit de vous dire que c’est pas bien, les enfants, vous ne savez pas ce que vous faites’? Écoutez madame, ce n’est pas comme ça qu’on fait. Faites votre boulot, je fais le mien”, a répondu très sèchement le leader insoumis (à écouter à partir de 1′17 dans la vidéo plus bas).
Il a souligné qu’il avait lui-même volontiers indiqué qu’il était vacciné: “J’ai expliqué pourquoi, que j’étais convaincu que je diminuais le risque”.
“C’est comme ça qu’on fait de la politique. Les gens ne sont pas des choses, les gens ne sont pas des enfants, on ne leur donne pas d’ordres, on les convainc. Ce sont des citoyens libres, et ce n’est pas parce que c’est aux Antilles qu’on va le faire à coups de chicote”, a conclu, remonté, Jean-Luc Mélenchon.
Les gens aux Antilles se souviendront qu’on a mis 5 semaines pour leur amener des bouteilles d’oxygène et 48h pour leur envoyer les gendarmes. Les gens ne sont pas des choses. Ce sont des citoyens libres. On ne leur donne pas d’ordres, on les convainc. #Elysee2022pic.twitter.com/ebk1Zi8ndu
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) February 10, 2022
Mélenchon pourrait soutenir les “convois de la liberté”
Par ailleurs, lors de la même émission, Jean-Luc Mélenchon a estimé qu’il pourrait “soutenir” les “convois de la liberté”, décelant des convergences avec ses propres combats pour le pouvoir d’achat ou contre le pass vaccinal.
“Je pourrais les soutenir, oui bien sûr, je vais voir comment tout cela se met en place”, a-t-il expliqué.
“Est-ce que les mouvements doivent montrer patte blanche et belle carte avant d’être soutenus ou pas?”, a-t-il demandé, expliquant que, lui, commençait “par écouter ce que racontent les gens avant de décider s’ils sont antivax, fascistes, antisémites et tout ce qu’on nous a fait pour les gilets jaunes”.
“Voilà des gens qui se mettent en mouvement en parlant de pouvoir d’achat, je ne peux pas être contre ça”, a-t-il argumenté. “Ne croyez pas qu’ils se mettent en voiture à 2 euros le litre par plaisir”, a-t-il ajouté. Jean-Luc Mélenchon a poursuivi: “Ils disent qu’ils sont contre le pass vaccinal, moi aussi, je ne vais pas leur dire qu’ils ont tort”.
Mais “ces mouvements n’appartiennent à personne, quoi que je dise ou fasse, ça n’aura aucun impact, et quoi que vous disiez”, a-t-il poursuivi. “Je soutiens les revendications, si c’est bien contre le passe vaccinal, parce qu’il ne sert à rien”, a-t-il conclu.
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