Le 19 avril dernier, les policiers d’Alameda sont sollicités pour interpeller un homme apparemment sous l’emprise de substances et soupçonné d’avoir commis un vol. Après avoir tenté de discuter avec lui et de le calmer, ils finissent par vouloir le menotter. Résistant, Mario Gonzalez est alors amené au sol pour être maîtrisé. Il reste pendant de longues minutes à plat ventre, deux policiers pesant sur lui, et après plusieurs minutes, finit par perdre connaissance.
C’est ce que l’on peut voir sur les images tournées par les caméras ventrales des policiers, qui ont été rendues publiques, comme s’y était engagée la police d’Alameda. Une séquence à la suite de laquelle le frère du jeune homme accuse donc les policiers de l’avoir tué “de la même manière que George Floyd”.
Plusieurs enquêtes ouvertes
De même, la police assurait au départ que Mario Gonzalez était décédé ”à l’hôpital” alors que les images montrent clairement une absence de pouls durant l’interpellation et même pendant de longues minutes les tentatives des policiers, puis des secours pour tenter de le réanimer.
Au cours d’une conférence de presse donnée mardi, Gerardo Gonzalez, le frère de la victime, accuse donc la police de l’avoir tué, en continuant à le maintenir face contre terre alors qu’il se “laissait faire”. “Tout ce que nous avons vu sur ces images n’était pas nécessaire. La police d’Alameda est intervenue sur une situation calme et l’a rendue fatale.”
Plusieurs enquêtes ont été lancées pour faire le jour sur l’affaire. Les autorités locales et le procureur notamment mènent des investigations, et la ville a engagé des enquêteurs indépendants pour clarifier la situation. De son côté, la famille de Mario Gonzalez est défendue par l’avocate Julia Sherwin, spécialiste des cas d’asphyxie et notamment intervenue comme experte durant le procès de Derek Chauvin, le policier qui a tué George Floyd. Les trois policiers intervenus pour interpeller Mazio Gonzalez ont été suspendus de leur fonction.
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