Le ministère a revu à la baisse le nombre de personnes toujours portées disparues, indiquant qu’il était désormais de 21, alors qu’il évoquait auparavant plusieurs dizaines. Le précédent bilan de la terrible explosion était de 154 morts et plus de 5000 blessés.
Les milliers de Libanais ont déferlé ce samedi dans les rues de Beyrouth, partiellement dévastée pour exprimer leur colère face à la classe politique jugée responsable du drame.
“Le peuple est en train de crever de faim”
Sur la place des Martyrs, épicentre traditionnel des manifestations, vers laquelle les protestataires ont convergé avec pour mot d’ordre “Le Jour du jugement”, des guillotines en bois ont été installées tandis que des protestataires ont brandi des cordes, un noeud coulant à leur extrémité. Le hashtag #Pendez-les circule depuis plusieurs jours sur les réseaux sociaux.
Pour les Libanais déjà éprouvés par une crise économique inédite, l’explosion de mardi a été la catastrophe de trop, relançant un mouvement de contestation qui avait débuté en octobre pour dénoncer l’ensemble de la classe dirigeante, jugée corrompue et incompétente, mais s’était essoufflé en raison de la pandémie de Covid-19.
“On n’en peut plus. On est pris en otage, on ne peut pas quitter le pays, on ne peut retirer notre argent des banques, le peuple est en train de crever de faim, il y a plus de deux millions de chômeurs et là, par négligence et à cause de la corruption (…), Beyrouth a été complètement détruite”, lâche Médéa Azoury, une manifestante de 46 ans.
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