A l’occasion de la journée de mobilisation jeudi, le chef de l’État constate dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux de l’Élysée que, malgré les initiatives prises, “le harcèlement sévit toujours à l’école, sur les réseaux sociaux, sans laisser aucun moment de répit à ceux qui en sont victimes”.
Le harcèlement touche près d’un enfant sur dix et peut avoir des conséquences dramatiques, comme l’a rappelé en octobre le suicide de Dinah, 14 ans. Emmanuel Macron et son épouse Brigitte en avaient discuté avec des jeunes victimes qu’ils avaient invitées à l’Elysée le 4 novembre.
Dans la vidéo, le chef de l’État annonce que, “en plus du numéro 3018 mis en place, une appli 3018 sera lancée en février pour permettre aux victimes et aux témoins d’adresser une capture d’écran de situations de harcèlement afin que celles-ci soient encore mieux accompagnées”.
Contrôle parental par défaut
“Nous allons renforcer les maisons des adolescents, les points d’accueil écoute jeunes, les lieux physiques avec des personnes qui sont là pour recevoir la parole et pour écouter partout sur le territoire”, ajoute-t-il.
Emmanuel Macron indique aussi que, pour aider les enfants ”à mieux utiliser les réseaux et le numérique”, “nous allons lancer une expérimentation en délivrant une certification à la sensibilisation au numérique aux élèves de 6e à partir de la rentrée 2022, avec l’idée, ensuite, de généraliser dès la rentrée suivante”.
Enfin, “parce que ce combat est collectif, nous allons changer la loi pour améliorer le contrôle parental, en faisant en sorte qu’il soit installé par défaut sur tous les téléphones, ordinateurs, tablettes utilisées par les enfants, comme je l’avais annoncé il y a deux ans”, précise-t-il.
Nous pouvons remporter ce combat contre le harcèlement en prenant nos responsabilités, en étant à l’écoute de nos enfants, en nous appuyant sur le travail remarquable que les associations font au quotidien, en nous appuyant sur la mobilisation de l’Éducation nationale qui a profondément changé ces dernières années, et nous allons encore l’accélérer, c’est possible”, assure le président.
“C’est possible, à condition d’en parler toujours et encore. C’est possible, à condition de ne rien céder à la loi du silence, de l’indifférence ou de la honte. Nous ne lâcherons rien”, conclut-il.
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