Pour la première fois depuis le 10 mars, une rencontre officielle va se disputer ce vendredi 24 juillet (21h10), au Stade de France où le PSG affronte l’AS Saint-Étienne en finale de la Coupe de France. Un match qui aurait dû se jouer le 25 avril sans la crise sanitaire actuelle.
Avant de s’attarder sur l’enjeu sportif de ce duel qui fleure le bon vieux temps, il faut évoquer en premier lieu l’enjeu sanitaire, qui devrait au moins autant monopoliser l’attention.
En effet, le Stade de France, plus grande enceinte du pays avec ses 80.000 places, sera 15 fois moins rempli que d’ordinaire pour une finale nationale, 5000 spectateurs seulement étant admis pour cette soirée footballistique estivale.
L’ambiance devrait être particulière, peut-être même inexistante avec le refus des kops de supporters parisiens et stéphanois d’assister à la rencontre face à cette configuration trop restrictive: seulement 1200 places réservées à chaque club. Les responsables des associations ne souhaitaient pas devoir choisir parmi leurs milliers de membres les quelques privilégiés pouvant bénéficier d’un billet.
Les virages du stade seront donc fermés ce vendredi soir, avec malgré tout des bâches aux couleurs du PSG et de l’ASSE, et le public sera cantonné au premier anneau, au bas de chaque tribune centrale, près de la pelouse.
La distanciation sociale sera également maintenue dans les tribunes avec des places laissées vacantes entre les différents groupes familiaux ou amicaux.
AFP
Protocole d’après-match bouleversé
Comme dans de nombreux lieux, le cheminement du public en dehors et dans le Stade de France sera lui encadré afin de gérer le flux, avec des barrières et des marquages fléchés au sol.
Le protocole d’après-match sera lui aussi bouleversé: contrairement aux habitudes, l’équipe victorieuse ne montera pas dans la tribune présidentielle pour se voir remettre la Coupe de France. Un podium sera dressé à même la pelouse et le trophée placé sur une stèle.
Alors que la tradition veut que le président de la République le remette aux vainqueurs, le capitaine victorieux s’en saisira de lui-même, en présence d’Emmanuel Macron et de Noël Le Graët, et personne d’autre que lui et son équipe ne sera habilité à toucher le trophée.
De même, les deux équipes et les arbitres recevront une médaille, dont ils se saisiront par eux-mêmes sur un plateau.
Ce qui ne changera pas, en revanche, ce sont les images de célébration: trophée brandi, équipe triomphante et pluie de confettis…
La Ligue des champions en ligne de mire
Et ce qui pourrait bien aussi ne pas changer, c’est l’hégémonie parisienne face à ses adversaires hexagonaux.
Un mois après avoir repris l’entraînement, les équipiers de Kylian Mbappé et Neymar sont les très grands favoris après une préparation sans accroc. Avec 20 buts marqués, pour aucun encaissé, en trois amicaux, leur trajectoire décrit une montée en puissance.
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Le PSG démarre ce vendredi son incroyable été, peut-être le plus prolifique de son histoire, au moment de son cinquantième anniversaire.
Son horizon va en effet au-delà de cette finale: le club rêve d’un triplé historique, avec la Coupe de la Ligue (finale contre Lyon le 31 juillet) et surtout mettre la main sur la première Ligue des champions (quart contre l’Atalanta le 12 août à Lisbonne) de son histoire.
“Le plus important, c’est d’arriver au Portugal avec quatre titres (en comptant la L1 et le Trophée des champions, déjà remportés)”, conclut Thomas Tuchel.
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