Le pays “pourrait perdre entre 12,5 et 15 millions d’hectolitres”, d’après ce bilan provisoire à prendre “avec précaution” car il faudra du temps pour estimer vraiment les dégâts, a précisé Ygor Gibelind, délégué pour la filière viticole à FranceAgriMer.
Le manque à gagner se situerait “entre 1,5 et 2 milliards d’euros” pour le secteur, toujours selon la profession, a-t-il dit lors d’une visioconférence.
Jérôme Despey, secrétaire général de la FNSEA et président du conseil spécialisé “Vin et cidre” de FranceAgriMer, avait annoncé le 15 avril à l’AFP que la filière s’attendait à perdre un tiers de la récolte, donc ”à peu près deux milliards d’euros”. Soit la fourchette haute de cette estimation.
En 2021, la récolte pourrait se monter à 32 millions d’hectolitres
“Les estimations de pertes par les professionnels semblent cohérentes avec celles de nos services”, indique le cabinet du ministre de l’Agriculture.
Les récoltes de vin connaissant d’assez fortes variations d’une année sur l’autre du fait de la météo, il est d’usage de faire des moyennes sur cinq ans.
La récolte moyenne des cinq dernières années s’établit à 44,5 millions d’hectolitres. En 2017, année de gel également, elle avait été de 37,6 millions d’hectolitres. En 2020, année très favorable sur le plan de la météo, elle avait atteint 46,7 millions d’hectolitres.
En 2021, la récolte pourrait donc se monter à 32 millions d’hectolitres, selon ces premières estimations. Mais cela dépendra aussi de la reprise de la végétation et des conditions météorologiques futures.
Le Premier ministre, Jean Castex, a annoncé samedi un milliard d’euros d’aides pour les agriculteurs (viticulteurs, arboriculteurs, betteraviers notamment) touchés par l’épisode de gel intense qui a frappé le pays en avril.
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