“Si j’ai offensé quelqu’un, je le regrette bien volontiers”, a déclaré le ministre de l’Intérieur, longuement interrogé par Ruth Elkrief (à écouter en vidéo plus bas) au sujet de l’échange tendu qu’il avait eu mardi sur le plateau de BFMTV avec la journaliste Apolline de Malherbe.
Tout était parti d’une question d’Apolline de Malherbe qui demandait à Gérald Darmanin si l’exécutif ne s’était pas “réveillé un peu tard”, avec l’annonce par Emmanuel Macron d’une loi sur la sécurité intérieure dans les derniers mois du quinquennat, alors que les chiffres de 2021 montrent une hausse des atteintes aux personnes.
Gérald Darmanin avait critiqué une “présentation très rapide et un peu populiste”. “Non mais vous vexez pas, calmez-vous Madame, ça va bien se passer”, avait-il enchaîné alors que la journaliste protestait en considérant que ce n’était “pas une réponse” mais “presque une offense”.
″‘Ça va bien se passer’, c’est une expression extrêmement populaire. (…) Je l’utilise de très nombreuses fois, à l’Assemblée Nationale”, s’est défendu ce jeudi le ministre, en assurant que son ton “n’était pas misogyne”. “J’ai été, me semble-t-il, dans le ton d’une interview tendue qui n’était sans doute pas très agréable à écouter, même à vivre”, a-t-il ajouté.
“On a échangé, on doit se voir la semaine prochaine”
“Je regrette (cette interview) dans la mesure où je n’ai pas passé les bons messages me semble-t-il, puisqu’on parle de l’interview et pas de la demi-heure qu’on a passée ensemble à parler de plein de sujets qui étaient extrêmement intéressants pour les Français”, a encore commenté le ministre face à Ruth Elkrief.
“C’était une interview tendue qui empêchait de parler du fond”, a-t-il poursuivi, indiquant avoir appelé Apolline de Malherbe: “On a échangé, on doit se voir la semaine prochaine”.
Les propos de Gérald Darmanin ont provoqué de vives critiques de l’opposition en pleine campagne présidentielle.
Ce jeudi, la ministre déléguée à l’Egalité femmes-hommes, Élisabeth Moreno, a estimé que Gérald Darmanin devait “s’excuser” si la journaliste Apolline de Malherbe “s’est sentie offensée” par ses propos, même si elle n’y a pas vu de sexisme.
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