Raphaël Glucksmann est le représentant d’une gauche autoproclamée de gouvernement non seulement inoffensive pour le capitalisme néolibéral, mais déterminée à obtenir sa victoire complète en menant à bien elle-même le démantèlement des services publics et la marchandisation généralisée de la société. Mais quels ont bien pu être les objectifs stratégiques du PS en le choisissant en 2024, pour la seconde fois, comme sa tête de liste aux élections européennes ?
Le Parti socialiste a choisi Raphael Glucksmann , bien qu’il n’appartienne pas à ses rangs, pour être sa figure de proue aux élections européennes des 6 et 9 juin prochain ‒ comme il l’avait déjà choisi comme tête de liste il y a 5 ans. Les grands médias ne tarissent pas d’éloges pour le fondateur du mouvement « Place publique », dont le parcours a commencé à droite, sous la protection des nouveaux philosophes néoconservateurs dont était son père, l’intellectuel médiatique André Glucksmann.
« Un autre Macron est possible », c’était le titre, il y a quelques années, d’un article du Monde diplomatique sur Raphaël Glucksmann, et ce dernier apparaît plus que jamais comme le représentant d’une gauche autoproclamée de gouvernement non seulement inoffensive pour le capitalisme néolibéral, mais déterminée à obtenir sa victoire complète en menant à bien elle-même le démantèlement des services publics et la marchandisation généralisée de la société. Mais quels ont bien pu être les objectifs stratégiques du #PS en s’en remettant à lui ?
Pour discuter des enjeux à gauche de la candidature Glucksmann dans ce nouveau numéro d’OSAP, “On s’autorise à penser”, Julien Théry reçoit Stefano Palombarini, économiste à l’Université de Paris 8, auteur avec Bruno Amable de plusieurs livres d’analyse des recompositions du “bloc bourgeois” depuis l’élection d’E. Macron en 2017. Stefano Palombarini a récemment publié un article intitulé « Pourquoi Glucksmann ? », dans la revue en ligne « Contemps ».