Ce n’est pas la première fois que la Nasa essaye d’entendre des sons lors de l’exploration de la planète. Par le passé, les sondes Mars Polar Lander en 1999 et Phoenix en 2008 avaient emporté des micros avec eux. Malheureusement, tout ne s’est pas déroulé comme prévu. La première s’était écrasée à son atterrissage et pour la seconde, le micro qui devait se déclencher lors de la descente n’a jamais pu être allumé.
Cette fois-ci, Perseverance embarque deux micros pour capter des sons. “La sonde Insight avait enregistré des infrasons puis un rendu avait été fait pour donner l’impression d’entendre du son. Perseverance va nous donner les premiers vrais sons enregistrés sur la planète”, explique au HuffPost Sylvestre Maurice, enseignant-chercheur de l’Université Toulouse III et co-responsable scientifique de SuperCam, l’un des instruments du rover, à l’Institut de recherche en astrophysique et planétologie.
Le premier micro, conçu par la Nasa et nommé système EDL (Entry Descent and Landing) doit enregistrer du son lors de la descente du rover vers la surface de la planète. La Nasa précise sur son site: “Nous pouvons entendre le frottement de l’atmosphère, les vents et les bruits de poussière déplacés à l’atterrissage du rover.” Ce micro ne devrait pas fonctionner après l’arrivée au sol.
Du son pour surveiller la santé du rover
Le deuxième micro sera lui embarqué sur SuperCam issu d’un partenariat entre les États-Unis, la France et l’Espagne. Ce dernier sera utile pour trois raisons. Sur cet instrument, dédié à la recherche d’une vie passée, un laser chauffe la roche entre 8.000 et 10.000°C, ce qui va créer une onde de choc. “Un son est alors émis. Écouter ce son permet de renseigner la nature de la roche comme sa dureté”, rapporte au HuffPost Pernelle Bernardi, ingénieur du CNRS et co-responsable système de SuperCam au Laboratoire d’études spatiales et d’instrumentation en astrophysique.
Son autre fonction va être d’écouter les vents sur Mars. Pernelle Bernardi détaille: ”Écouter les vents va aider à connaître et étudier la météorologie martienne.” Enfin, le micro doit permettre d’écouter les sons émis par le rover. La Nasa explique: “Dans certains cas, le son peut aider l’équipe à diagnostiquer la santé des mécanismes ou instruments internes du mobile.”
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