Des feux de forêt au Canada aux inondations en Inde, les gens du monde entier sont confrontés aux réalités du changement climatique. Le monde a enregistré cet été ses températures les plus élevées jamais enregistrées et les modèles climatiques pour 2100 sont d’une lecture accablante.
Pour s’attaquer au changement climatique, nous avons besoin d’une approche axée sur les données, utilisant la technologie pour aider à décarboniser les secteurs qui y contribuent. Le secteur du transport est le plus grand contributeur au changement climatique aux États-Unis et en Europe. En termes simples, le voyage a besoin d’une mise à jour nécessaire depuis longtemps. La bonne nouvelle est qu’en 2024, nous lancerons ce moment tant attendu pour une mobilité verte.
L’Agence internationale de l’énergie estime que 55 % des réductions nécessaires pour diminuer toutes les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050 sont liées aux choix quotidiens des consommateurs, en particulier la conduite.
Plus des deux tiers des consommateurs citent le manque de stations de recharge électrique comme le plus grand frein à l’achat de véhicules électriques (VE). Cependant, de nouvelles législations, telles que le Green Deal européen et les normes de recharge universelles pour les VE aux États-Unis, aideront à mettre de nouveaux chargeurs sur la route.
L’infrastructure est en croissance, mais l’information reste encore à rattraper. C’est pourquoi, pour donner aux conducteurs les informations dont ils ont besoin, Google a mis à jour son expérience de recherche pour faciliter l’exploration des coûts et des incitations associés aux VE. Google Maps montre également les chargeurs de VE à proximité et propose un itinéraire écologique—fournissant des directions optimisées pour l’efficacité en carburant ou en batterie. En 2024, les conducteurs pourront non seulement acheter plus facilement un véhicule électrique, mais ils pourront aussi les charger plus facilement. La théorie est simple : lorsque des milliards de personnes ont les outils pour prendre des décisions plus éclairées, un changement significatif est possible.
L’impact des individus croît de manière exponentielle lorsqu’il est couplé à des investissements systémiques par des responsables gouvernementaux et des leaders d’entreprise. Nous connaissons tous ce sentiment d’impatience en attendant que le feu passe au vert. Ce n’est pas qu’un inconvénient, c’est mauvais pour l’environnement—les données du Département de l’énergie des États-Unis suggèrent qu’éliminer les véhicules à l’arrêt équivaut à retirer 5 millions de voitures des routes américaines. En partenariat avec les gouvernements locaux, Google (où je suis le directeur de la durabilité) a récemment élargi le projet Green Light—qui utilise l’IA pour améliorer l’efficacité des feux de circulation—à 12 villes à travers le monde. Les premiers résultats montrent qu’il y a un potentiel de réduction du nombre d’arrêts de véhicules allant jusqu’à 30 %, abaissant les émissions pour jusqu’à 30 millions de trajets en voiture par mois.
Cependant, nous ne pouvons pas nous concentrer exclusivement sur les voitures—fournir un transport public durable est également vital. Nulle part la valeur n’est plus claire qu’au Japon, un leader dans le domaine du train à grande vitesse. Un passager voyageant entre Tokyo et Osaka émet 4,2 kilogrammes de dioxyde de carbone—un douzième des émissions d’un passager sur un vol Tokyo-Osaka. C’est pourquoi il est si important pour les gens d’avoir des informations sur des modes de transport alternatifs respectueux du climat à portée de main—y compris des itinéraires de train comparables, des suggestions de vélo et de marche. Cela illustre également l’impact potentiel de projets comme le train Brightline, conçu pour relier Los Angeles et Las Vegas par un train électrique à grande vitesse.
Avec des opportunités sur les routes et les rails, en 2024 nous ferons des progrès dans nos cieux. L’aviation est responsable de 3,5 % du réchauffement climatique—dont 35 % ne sont pas liés aux émissions. Le coupable ? Les traînées de condensation—les traînées blanches en plume créées par les avions. Elles peuvent sembler inoffensives, mais elles piègent la chaleur à l’intérieur de l’atmosphère terrestre. En utilisant une technologie basée sur l’IA, Google s’est associé à American Airlines et Breakthrough Energy pour réduire les traînées de condensation de 54 %—réalisant le premier point de preuve d’évitement vérifiable et rentable des traînées de condensation. Delta Airlines, le Massachusetts Institute of Technology et d’autres travaillent également pour s’attaquer à ce problème. En 2024, la mobilité propre se rapprochera de la norme dans l’ensemble des transports, et non de l’exception.
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