Le 2 Juillet dernier, les Gilets Noirs du foyers de travailleurs migrants de Coignères et leurs soutiens se sont mobilisés. Précarisés par la crise du Covid 19 et mécontents des conditions de vie proposées par le foyer, ils mènent depuis mars dernier une grève des loyers et appellent la direction de l’Adef, l’association gestionnaire du foyer, à négocier avec eux.
Dans ce foyer de 288 places, situé à plus d’une heure de Paris, dans les Yvelines, Karim, représentant des résidents explique pêle-mêle leurs revendications : prix des loyers, coupures d’eau et d’électricité régulières, interdiction de recevoir des proches…
Certains résidents payent un loyer de 416 euros pour un logement de 18 m2, ce qu’ils jugent trop cher : “Beaucoup de gens ont été au chômage pendant le confinement” explique Karim. De même, malgré le paiement du loyer, l’Adef impose certaines restrictions : “Ils interdisent les résidents d’avoir leurs proches chez eux (…). Normalement, je suis chez moi, c’est une résidence sociale, je paye un loyer. Je devrais avoir tout ce que je veux chez moi”. Le gestionnaire n’hésite pas à pénétrer dans les logements sans le consentement des résidents.
Après plusieurs heures de mobilisation, l’Adef a finalement envoyé un responsable. Plusieurs de leurs revendications ont été acceptées, d’autres comme la baisse des loyers sont en cours de négociation.