“Il est important de cibler les vrais leviers”, a-t-elle déclaré dans la soirée de ce jeudi 24 septembre au micro de BFMTV. Et pour elle, ce ne sont pas les bars et restaurants qu’il aurait fallu fermer. “Rappelons que ceux-ci permettent à des employés, à des agents de déjeuner le midi (…) et j’ai vu comme ils ont amélioré l’accueil de leurs clients”, a-t-elle insisté.
D’après Josette Borel-Lincertin, une autre mesure aurait effectivement dû être prise. “Il y a dix jours, j’ai proposé qu’il y ait un couvre-feu”, a-t-elle rappelé. “Pour éviter quoi? Que les gens ne circulent de 23 heures à 4 heures du matin, parce que nous savons qu’il faut éviter qu’il y ait une pression supplémentaire sur les soignants, avec des accidents par exemple. Nous connaissons notre territoire.”
Sauf que “le préfet m’a dit qu’il n’a pas la possibilité de le faire, la loi ne le lui permet pas encore”, a regretté l’élue. “On parle tellement souvent de nos spécificités, que je crois qu’il est important que l’on considère enfin la Guadeloupe comme un territoire avec ses faiblesses.” En effet, entre la menace qui pèse avec la dengue ou les difficultés liées à la salubrité de l’eau, la présidente du Conseil départemental aurait aimé sentir que les particularités parallèles de son département soient prises en considération.
“La situation est grave, elle est même très grave”, a par ailleurs reconnu Josette Borel-Lincertin à propos de la situation sanitaire, parlant de lit pratiquement déjà indisponibles. “Des médecins de l’armée vont être déployés”, a-t-elle ajouté.
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