Outre Hugo Duminil-Copin et Maryna Viazovska, les deux autres lauréats de cette récompense délivrée tous les quatre ans, considérée comme l’équivalent d’un “Nobel de mathématiques”, sont le chercheur basé aux États-Unis June Huh et le Britannique James Maynard. La médaille, remise par l’Union mathématique internationale, célèbre les “découvertes exceptionnelles” de chercheurs de moins de 40 ans.
“Cette distinction montre l’excellence de notre École française des mathématiques”
Le Français Hugo Duminil-Copin, 36 ans, consacre ses travaux à la branche mathématique de la physique statistique. Nommé professeur à l’âge de 29 ans, le mathématicien probabiliste partage son temps entre l’Institut des Hautes Etudes Scientifiques, près de Paris, et l’Université de Genève. Il a été récompensé pour avoir résolu plusieurs “problèmes de longue date dans la théorie probabiliste des transitions de phase”, ce qui a permis d’ouvrir “plusieurs nouvelles directions de recherche”, selon le jury.
Emmanuel Macron a félicité Hugo Duminil-Copin “qui reçoit le plus prestigieux prix en mathématiques” qui salue “ses travaux sur les probabilités et la physique statistique”. “Cette distinction montre la vitalité et l’excellence de notre École française des mathématiques”, a ajouté le président de la République sur Twitter.
Félicitations à Hugo Duminil-Copin qui reçoit le plus prestigieux prix en mathématiques : la médaille Fields ! Saluant ses travaux sur les probabilités et la physique statistique, cette distinction montre la vitalité et l’excellence de notre École française des mathématiques.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) July 5, 2022
Deuxième femme à gagner le prix en 80 ans d’histoire -en 2014, l’Iranienne Maryam Mirzakhani, décédée d’un cancer trois ans plus tard, avait été la première femme à remporter la médaille Fields- , Maryna Viazovska est née il y a 37 ans en Ukraine, à l’époque en Union soviétique. Elle est depuis 2017 professeure à l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne, en Suisse.
Viazovska récompensée pour ses travaux sur le “problème du marchand d’oranges”
La mathématicienne a reçu la récompense pour avoir résolu une version d’un problème géométrique vieux de plusieurs siècles, en démontrant l’empilement le plus dense de sphères identiques au-delà de l’espace en trois dimensions – en l’occurrence l’étonnante dimension 8 où la symétrie est optimale. Le “problème d’empilement compact”, plus communément appelé “problème du marchand d’oranges”, taraude les mathématiciens depuis le XVIe siècle, lorsque s’est posée la question de l’empilement le plus dense possible des boulets de canon.
Âgé de 35 ans, le Britannique James Maynard est professeur à l’Université d’Oxford au Royaume-Uni. Il reçoit la médaille “pour (ses) contributions à la théorie analytique des nombres, qui ont mené à des avancées majeures dans la compréhension de la structure des nombres premiers et dans l’approximation diophantienne”.
Professeur à l’Université de Princeton aux Etats-Unis, June Huh, 39 ans, a lui été sélectionné pour avoir “transformé” le domaine de la géométrie combinatoire, “en utilisant des méthodes de la théorie de Hodge, la géométrie tropicale et la théorie des singularités”.
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