Claire, interne en réanimation
″À l’hôpital, en réanimation, on met constamment des masques au bloc opératoire ou lorsqu’on va voir des patients. Depuis la crise du coronavirus, c’est en permanence, même dans les bureaux ou les couloirs”, explique-t-elle. “Alors, certes, ça reste embêtant de le porter constamment, mais on s’y habitue. Forcément, nous, quand on fait des gardes de 24 heures, ça donne un peu mal à la tête à la fin, mais il y a quelques astuces pour y remédier”.
“Par exemple, mes chefs attachent les élastiques des masques avec de la ficelle ou un bout de plastique pour ne pas que ça leur tire les oreilles. On le fait de plus en plus à l’hôpital, pour soulager les douleurs. Et par rapport à la buée sur les lunettes, personnellement ça ne me le fait pas. Je pense qu’il faut bien pincer le masque au niveau du nez. Et je nettoie mes verres avec du liquide-vaisselle, peut-être que ça aide!”
Donatien, conducteur de travaux dans le BTP (bâtiment et travaux publics)
“Dans mon entreprise, les maçons avec lesquels je travaille portent des masques FFP2 et FFP3 lorsqu’ils sont exposés à la poussière et à des fumées. Il est donc essentiel de le garder.
Ces masques filtrent moins bien l’air que les masques chirurgicaux standards, qui sont obligatoires dans mon entreprise depuis l’épidémie. Alors ils font des pauses toutes les 30 à 45 minutes pour ne pas trop en souffrir, et surtout, ils accrochent les élastiques des masques sur leurs casques et non sur leurs têtes. Ils n’ont donc pas de douleur derrière les oreilles.
Et depuis que le masque chirurgical est porté par tous dans l’entreprise, nous avons changé la marque des lunettes spécifiques que nous utilisons pour travailler. Les nouvelles sont plus adaptées et évitent d’avoir de la buée sur les verres”.
Stéphane, infirmier urgentiste
“Porter le masque, c’est une nécessité absolue dans mon travail, en particulier face à certaines pathologies. Les patients peuvent être infectants, infectés ou immunodéprimés.
Il n’y a pas de technique particulière pour que le masque soit agréable, mais on peut en atténuer la pénibilité. Par exemple, les masques FFP2 ne sont portés à l’hôpital que sur de courtes durées, car il est difficile de respirer avec si l’on fournit un effort physique ou s’il fait chaud.
De même, les masques en tissus doivent être choisis en fonction de leur composition, pour ne pas être trop lourd à porter. Moi-même, j’ai mis des filtres dans ces masques, que je change toutes les 48h, afin d’assurer un meilleur passage de l’air.
Mais surtout, pour des gens qui n’ont pas l’habitude, je recommande les masques chirurgicaux. Ils sont plus légers et donc plus supportables, et leur qualité est suffisante aujourd’hui pour ne pas qu’ils soient trop désagréables à porter”.