Le maire de Nice, qui a quitté LR avant de rejoindre le parti Horizons de l’ancien Premier ministre Édouard Philippe, prône une “tolérance 0” à l’égard des non-vaccinés. “Ceux qui ne seraient pas vaccinés devraient être confinés chez eux”, a-t-il tout d’abord avancé. Avant de proposer une autre mesure, qui touche directement au porte-monnaie: la suppression de l’accès à l’assurance chômage. “Quand on fait prendre de tels risques à la société, on doit en payer le prix”, a martelé Estrosi au micro de Jean-Jacques Bourdin.
Avant d’être prônée par Christian Estrosi en France, cette punition pour les non-vaccinés a vu le jour au Canada. Le sujet a été mis sur la table en fin 2021 par la ministre de l’Emploi: “Les Canadiens sans travail refusant de se faire vacciner pourraient se voir privés de prestations tant que les préoccupations de santé publique resteront au premier plan”, avait-elle indiqué.
Parallèlement, le Québec a adopté une autre mesure pour contraindre ses résidents à la vaccination: la mise en place d’une “contribution santé”, une taxe spéciale prélevée au moment des impôts uniquement sur les personnes refusant le vaccin.
Estrosi favorable à l’obligation vaccinale
“Les vaccinés n’ont pas à payer pour les non-vaccinés”, a insisté le maire, affirmant qu’“aujourd’hui, les anti-vax représentent 91% de ceux qui sont en réanimation ou en hospitalisation conventionnelle, et que les 9% qui restent sont ceux qui n’ont pas complètement effectué leur parcours vaccinal”.
Ces chiffres sont cependant à prendre avec des pincettes: comme l’expliquait Libération fin décembre, les écarts sont grands selon les départements mais la moyenne nationale tourne davantage autour des 50% de non-vaccinés en réa.
Se disant favorable à une obligation vaccinale, Christian Estrosi a d’ailleurs étrillé les modifications apportées par le Sénat sur le projet de loi du pass vaccinal. Les sénateurs, dominés par une majorité LR, ont par exemple conditionné le dispositif au nombre d’hospitalisations dû au Covid-19. Un scandale pour l’ancien membre des Républicains, qui a estimé que l’“on rentre dans un système dérogatoire”.
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