“Le choix des prénoms de vos enfants (Léon et Lila), certains l’ont vu comme une preuve d’assimilation, d’autres comme une trahison, vous le comprenez ça?”, lui demande notamment la journaliste face à lui.
“Je comprends que l’opinion publique a son avis, et qu’elle dit ce qu’elle veut, quand elle veut, au moment où elle doit le dire. Après, quand d’autres en font commerce pour nous diviser ou pour nous monter les uns contre les autres, c’est ridicule…”, répond l’humoriste de 47 ans (à écouter en vidéo dans le tweet plus bas). “Je ne rentre pas là-dedans du tout. Ce que j’ai fait à travers ça, c’est juste aimer ma femme (Mélissa Theuriau, NDLR) et créer une famille. Je suis né en France, je suis Français, et c’est la résultante de tout ça quoi.”
Jamel Debbouze est ensuite relancé sur le sujet des prénoms en général en France. Là-dessus, “vous avez l’impression qu’on avance ou qu’on recule?”, lui demande la journaliste. “J’ai l’impression qu’on progresse d’une manière générale. C’est très lent, c’est très subtil, mais on progresse”, estime-t-il. “Après, j’ai le sentiment qu’on fait le commerce de tout ce qui n’avance pas et de tout ce qui ne progresse pas, et nous opposer fait vendre.”
“Les dernières présidentielles, on avait l’impression qu’un Français sur deux était raciste, parce qu’ils ont voté Le Pen; mais moi je suis convaincu que la France n’est pas raciste”, déclare encore l’humoriste qui présentera la prochaine édition du “Marrakech du rire”, diffusée le 19 juillet sur M6. “Je suis sûr que c’était un vote de misère. C’était plus une plainte contre Macron, et dire combien c’est anormal cette mauvaise répartition des richesses”, développe-t-il. “Donc je ne veux pas croire que la France soit raciste. Ça m’est impossible de penser ça, puisque j’ai fait 25 fois le tour de la France et j’ai joué partout.”
“Alors évidemment, je suis l’arbre qui cache la forêt, je suis considéré différemment et je viens faire rire, certes”, nuance Jamel Debbouze. “Mais nos grands-parents et nos parents ont passé notre temps à essayer de rassurer cette France, qui est une vieille dame, qui a juste peur, un peu. Il faut juste la rassurer”.
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