Imane Khelif, boxeuse algérienne de 25 ans, est au cœur d’une controverse mondiale après sa victoire expéditive en huitièmes de finale des JO de Paris 2024. Accusée d’avoir un avantage injuste en raison de son hyperandrogénie— une condition impliquant des niveaux élevés de testostérone—, elle fait face à un flot de critiques, notamment de la part de nombreuses personnalités d’extrême droite, comme la première ministre italienne Giorgia Meloni ou encore la patron de X, Elon Musk.
Cette affaire rappelle les débats complexes entourant la participation d’athlètes hyperandrogènes dans des compétitions féminines, comme dans le cas de la Sud-Africaine Caster Semenya. Certains soutiennent que cette condition biologique confère un avantage compétitif injuste, tandis que d’autres soulignent que ces athlètes ont été assignées femmes à la naissance et ne devraient pas être discriminées pour des caractéristiques naturelles.
Khelif avait déjà connu des discriminations par le passé : elle avait été exclue des Mondiaux de boxe en 2023 pour des raisons similaires, malgré des tests ADN controversés. Le Comité international olympique (CIO), en conflit avec la Fédération internationale de boxe (IBA), a pris sa défense, affirmant que Khelif respecte les critères d’éligibilité pour concourir. Pourtant, la question de l’équité demeure au cœur du débat, alimentée par des personnalités influentes et des médias.
Malgré ces turbulences, Khelif reste concentrée sur sa quête olympique, bien décidée à prouver que son talent dépasse les controverses. Une victoire dans son prochain combat lui assurerait une médaille, ce qui serait une consécration pour la boxe algérienne, en attente d’un tel exploit depuis 2000.
Afin d’en apprendre plus et de nous parler de cette “polémique”, nous avons reçu dans notre “Facecam”, la militante trans du collectif “des pains et des roses”, Sasha Yaropolskaya.