Dès la tombée de la nuit et pour toute la soirée, la partie supérieure et la pointe de cet immeuble art déco de 102 étages ont scintillé de bleu, blanc et rouge, “en hommage à l’artiste et icône des droits civils Joséphine Baker, première femme noire intronisée au Panthéon”, selon le compte Twitter du légendaire édifice de Manhattan.
“Quand on regarde ce qui s’est passé l’année dernière ou il y a deux ans”, lorsque des manifestations massives avaient secoué les États-Unis après la mort de l’Afro-Américain George Floyd, “elle était en avance sur son temps”, a salué le basketteur, qui participait à la cérémonie avec l’un des acteurs de la série “Emily in Paris”, le Français William Abadie, et le consul général de France à New York, Jérémie Robert.
En France, une cérémonie rapide a aussi eu lieu à l’ambassade des États-Unis, en présence de la ministre de l’Égalité Femmes-hommes.
Hommages à Saint-Louis, lieu de naissance de Baker
Née dans une famille pauvre aux États-Unis, à Saint-Louis (Missouri), Joséphine Baker avait tenté de percer à New York, avant de choisir Paris et la France, devenue sa patrie d’adoption. La cérémonie française sera d’ailleurs retransmise à l’université de Saint-Louis et le maire de la ville recevra l’ambassadeur français. D’autres hommages sont prévus sur le territoire américain, dont un sous la forme d’un concert dans un hôtel de Miami.
De retour aux États-Unis, Joséphine Baker subissait encore la ségrégation qui frappait les personnes noires, comme lorsque des hôtels new-yorkais refusaient de la loger en 1948, ou encore lorsqu’elle avait forcé un club huppé de Miami Beach, le Copa City, à ouvrir ses portes aux Afro-Américains sous peine de ne pas s’y produire.
À New York, le restaurant “Chez Joséphine”, fondé par celui qui fut considéré comme son treizième enfant adopté, Jean-Claude Baker, lui rend toujours hommage.
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