Dans cet entretien publié mercredi 10 novembre, “Suni” Lee a expliqué qu’elle et des amis attendaient un VTC lorsqu’une voiture est passée devant eux. Ses occupants ont crié des insultes à caractère raciste et elle a été aspergée de gaz poivré sur son bras.
“J’étais tellement en colère, mais il n’y avait rien que je puisse faire ou contrôler parce qu’ils ont filé”, a raconté la jeune femme de 18 ans qui est d’origine Hmong (une ethnie d’Asie du sud dont les membres vivent entre la Chine, le Laos et le Vietnam). “Je ne leur ai rien fait, c’est si difficile parce que je ne voulais rien faire qui puisse m’attirer des ennuis. J’ai juste laissé faire”, a-t-elle déploré.
Les actes de racisme anti-asiatiques en hausse aux États-Unis
Les États-Unis ont connu une recrudescence des violences ciblant les personnes d’origine asiatique en 2020, selon des statistiques du FBI, certains activistes estimant que c’est le résultat de la rhétorique employée par l’ancien président Donald Trump, qui avait dit du covid-19 qu’il était le “virus chinois”.
Sunisa Lee n’est pas la première sportive à être victime du racisme anti-asiatique. En avril, Sakura Kokumai, une Américaine d’origine japonaise engagée dans le tournoi olympique de karaté, a dit avoir été prise pour cible alors qu’elle s’entraînait dans un parc en Californie, par un homme qui a proféré des insultes racistes.
La championne olympique de snowboard Chloe Kim avait elle déclaré en avril qu’elle recevait quotidiennement des insultes racistes sur les réseaux sociaux.
Avant de vivre ce sombre épisode, Sunisa Lee avait décroché l’or olympique au concours général aux Jeux de Tokyo, ainsi que l’argent au concours par équipe et le bronze en individuel aux barres asymétriques.
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