Un répit a néanmoins été accordé à ces animaux par le Conseil d’État. La plus haute juridiction administrative du pays a ordonné le 1er juin au ministère de l’Écologie d’imposer d’ici le 15 juillet 2022 un moratoire de cinq ans sur la chasse du Grand Tétras.
Une victoire pour les associations
“Nos associations sont satisfaites de cette décision et appellent en outre le ministère de l’Écologie à prendre rapidement des mesures fortes pour stopper le déclin du Grand Tétras”, a réagi l’association France Nature Environnement (FNE) dans un communiqué.
Ce sont sept associations, dont FNE Midi-Pyrénées ( acronyme de France Nature Environnement), qui sont à l’origine de cette décision. Elles avaient décidé de saisir le Conseil d’État, constatant le déclin de l’espèce et l’inaction des pouvoirs publics.
C’est en effet ce qui est mis en avant par l’institution publique française pour justifier sa décision. L’État a en effet des obligations en matière de protection de la biodiversité et de préservation des espèces sauvages.
Pourquoi une espèce vulnérable est chassée
Le Grand tétras fait partie des espèces “vulnérable sur la liste rouge française des espèces menacées” de l’UICN. Il est à ce titre protégé par une directive européenne depuis 1979. Mais cela n’empêche pas l’animal de toujours être chassé dans certains départements.
La raison? Le texte européen n’interdit pas la chasse du Grand Tétras des Pyrénées, et se contente de la réglementer: “Le Grand Tétras peut faire l’objet d’actes de chasse, mais il y a une condition : ne pas compromettre les efforts de conservation de l’espèce” relate au Monde Hervé Hourcade, juriste pour FNE Midi-Pyrénées.
Cette décision du Conseil d’État est donc une bonne nouvelle pour l’espèce, lui laissant plusieurs années de répit. Selon les estimations, les effectifs de l’espèce ont été divisés par cinq en soixante ans. Si l’on comptait environ 18.000 spécimens dans le massif pyrénéen dans les années 1960, ils n’étaient plus que 4.000 en 2021.
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