“La transmission se fait beaucoup en famille ou entre amis”, a donc rappelé Arnaud Fontanet dans l’entretien au JDD, confirmant ce qui se dessine depuis déjà quelques moins.
Par ailleurs, “le télétravail protège mais les contaminations sont moins fréquentes au bureau qu’en octobre”, sans doute grâce à une meilleure application des gestes de protection et au port du masque, selon lui.
Les commerces, lieux religieux et transports publics n’accroissent pas “non plus le risque d’infection”, contrairement au covoiturage, “sans doute car l’espace est réduit et le port du masque pas systématique”.
Des résultats qui confirment ce que l’on sait déjà sur la transmission du virus
Ces résultats confirment les conclusions des deux premières études de l’Institut Pasteur, où les repas en famille ou entre amis étaient également pointés du doigt, notamment dans les bars et les restaurants, aujourd’hui à l’arrêt. L’étude soulignait en effet que les repas “jouent un rôle central”, ainsi que les bureaux partagés, et tous types de réunions physiques. La prédominance des infectants “proches” est logique, car c’est en leur compagnie que la garde des gestes barrières est souvent levée.
Plus généralement, les résultats confirment ce qu’on l’on sait de la transmission du virus, qui se fait essentiellement par des gouttelettes expulsées par la bouche et le nez lorsqu’on parle, tousse ou éternue, mais aussi par les microgouttelettes émises en permanence par la respiration. Quand on enlève le masque, souvent pendant les repas, on s’expose logiquement à un risque accru de contamination.
Les premiers résultats de l’étude ComCor, publiés le 17 décembre dernier avaient d’ailleurs permis à Jean Castex de “confirmer” que la fermeture des restaurants et des bars était “nécessaire”.
Jean Castex : “On dispose d’études scientifiques internationales. Une étude nationale va être publiée cette semaine(…) Les lieux de contaminations sont connus. Des lieux privés, des restaurants et des cafés…”#CastexEurope1pic.twitter.com/GWsJx3DtDe
— Europe 1 ??? (@Europe1) December 15, 2020
Interrogé par ailleurs sur la décision du président Emmanuel Macron de ne pas confiner les Français, Arnaud Fontanet estime qu’un confinement, “s’il avait été accepté par la population, aurait permis de soulager les hôpitaux et de reprendre le contrôle de l’épidémie”.
“Mais le coût économique, social et scolaire aurait été très élevé”, a-t-il souligné. “Du coup, le gouvernement a choisi de laisser une dernière chance au non-reconfinement, au risque de voir la situation sanitaire se dégrader encore et d’être contraint plus tardivement au reconfinement”, ajoute le membre du conseil scientifique.
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