“Frédéric rentre mercredi. Un hommage lui sera rendu vendredi, ça sera place de la République à 18h30” à Paris, a annoncé la chaîne lors de l’émission recevant ses collègues de mission en Ukraine, Maxime Brandstaetter et Oksana Leuta, qui étaient à ses côtés quand il a été tué.
Tous deux sont arrivés en France vendredi soir. Au cours de cette émission spéciale, ils sont revenus, avec émotion, sur les circonstances dans lesquelles le journaliste a trouvé la mort, en suivant une mission humanitaire.
“Comme d’habitude, les autorités nous avaient prévenus (que la route) était dangereuse et qu’ils ne pouvaient pas y assurer notre sécurité, mais si vous voulez, c’est partout pareil dans le Donbass. Avec Frédéric, on avait l’habitude de constamment se concerter, de débattre de tout. Alors oui, ce jour-là, on hésite, mais on se dit que c’est là-bas que ça se passe, et que c’est notre métier d’y aller”, a raconté Maxime Brandstaetter.
Un hommage vendredi 10 juin à Paris
Un hommage sera rendu vendredi à Paris à Frédéric Leclerc-Imhoff, à l’appel de Reporters sans frontières (RSF) notamment. Sa famille, ses amis et ses collègues seront présents.
“Soyons nombreux à lui rendre hommage, place de la République à Paris, vendredi 10 juin à 18h30”, indique RSF sur Twitter.
Frédéric Leclerc-Imhoff, journaliste de 32 ans, a été tué en Ukraine. Il a payé de sa vie sa quête d’une information fiable, honnête, indépendante, vitale pour nos démocraties.
Soyons nombreux à lui rendre hommage, place de la République à Paris, vendredi 10 juin à 18h30. pic.twitter.com/CWbzokrJC6— RSF (@RSF_inter) June 3, 2022
La cheffe de la diplomatie française, Catherine Colonna, a dit dans un tweet que le reporter avait été “tué par un bombardement russe”.
Le parquet national antiterroriste (Pnat) français a annoncé lundi l’ouverture d’une enquête pour crimes de guerre après la mort du reporter.
Âgé de 32 ans, Frédéric Leclerc-Imhoff travaillait pour la chaîne d’info en continu BFMTV depuis 6 ans et effectuait là sa deuxième mission en Ukraine, comme journaliste reporter d’images (JRI).
“Frédéric n’était pas une tête brûlée. Il pesait chaque minute de sa mission”, a déclaré à l’antenne Marc-Olivier Fogiel, directeur général de BFMTV, juste après l’annonce de sa mort lundi.
Grand brun longiligne aux traits doux, Frédéric Leclerc-Imhoff avait été formé au journalisme à l’Institut de journalisme Bordeaux Aquitaine (Ijba), dont il avait été diplômé en 2014 après des études de philosophie à Paris.
Dans un hommage mis en ligne sur son site, l’Ijba souligne “sa gentillesse, sa bienveillance, son humilité, son sens de l’écoute, sa douceur, son ouverture d’esprit”. Même s’il était “discret” par nature, il “défendait avec ferveur, et beaucoup d’humour”, ses “engagements d’homme et de citoyen”, rappelle l’Ijba.
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