Des messages publiés ce week-end sur un forum internet prisé de l’extrême droite, TheDonald.win, appelaient les partisans de l’ex-magnat de l’immobilier à se rassembler devant le siège de Twitter, certains demandant aux participants de se munir de menottes en plastique pour procéder à des “arrestations citoyennes”, selon le quotidien San Francisco Chronicle.
Malgré le fait que la plupart des employés de Twitter pratiquent le télétravail depuis le début de la pandémie de Covid-19 et que leurs bureaux sont quasiment déserts, la police de San Francisco avait pris ces menaces au sérieux et déployé lundi matin des dizaines d’agents près du bâtiment, protégé par des barrières de sécurité.
Selon les nombreux médias locaux sur place, seule une poignée de manifestants et de contre-manifestants ont finalement fait le déplacement
De son côté, Kenneth Lundgreen, 71 ans, brandissait une pancarte proclamant “Déjouez les tentatives de coup d’Etat de Trump” et expliquait vouloir s’opposer physiquement à une éventuelle “foule agitée”, comme celle qui a pris d’assaut le Capitole à Washington la semaine dernière.
Kenneth Lundrgeeen tenant sa pancarte
Peu après l’intrusion de partisans de Donald Trump dans l’enceinte du Parlement américain, Twitter avait annoncé qu’il allait fermer le compte personnel de ce dernier, face au “risque de nouvelles incitations à la violence”.
D’autres plateformes, comme Facebook, Instagram ou Snapchat, ont dans la foulée suspendu les comptes du milliardaire conservateur pour une durée indéterminée.
Donald Trump avait aussitôt accusé Twitter de “museler la liberté d’expression” en l’empêchant de s’adresser à ses quelque 88 millions d’abonnés.
Cette décision de Twitter a été vivement critiquée par les partisans de Donald Trump mais aussi par différentes personnalités hors des États-Unis, à l’instar de la chancelière allemande Angela Merkel, qui l’a jugée “problématique”.
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