La première équipe de ce genre au Sénégal
“Mon handicap, je n’y prête pas attention”. Mbaye Gueye Faye fait partie de l’équipe Cinco Colores. Pour lui, son handicap n’existe pas. “Tout ce qu’un homme peut faire, je peux le faire aussi”. À 8 ans, alors qu’il traverse une route, le chauffeur d’un camion perd le contrôle de son véhicule et percute le jeune garçon. “J’avais 8 ans, j’avais une balle et j’étais avec mes amis. Je suis allé la gonfler. On m’a dit que c’était 100 FCFA pour mettre de l’air dedans. Quand j’ai traversé la route, un camion a perdu le contrôle et a foncé sur moi. C’est comme ça que j’ai eu mon accident. Pour une balle”.
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Pourtant, malgré son handicap, Cinco Colores vit comme tout le monde et est même membre de l’équipe Cinco Colores, la première équipe pour amputés du Sénégal. Depuis 2022, ils s’entraînent tous les dimanches. “C’est une belle occasion d’avoir une équipe d’amputés au Sénégal. Où l’on s’active. Ça fait plaisir, j’en suis très fier. Quand on me l’a annoncé, j’étais content, j’ai ressenti de la reconnaissance. Parce que je suivais les tournois de quartier, mes amis qui jouaient”, explique Mbaye Gueye Faye.
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“Notre slogan, c’est ‘Un pied en finale!’”
Pour le coach de l’équipe Cinco Colores, Alpha Ndiaye, avoir créé cette équipe de football montre qu’il est aussi possible de jouer à ce sport pour des unijambistes. “Le football pour amputés, on dit que c’est impossible, mais quand on vous montre des images, là, on comprend que c’est possible. Quand on a démarré, on était 6. Mais aujourd’hui, on a au moins une trentaine de personnes”, confie Alpha Ndiaye.
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Alpha Ndiaye témoigne de la difficulté pour les joueurs , au départ, de manier le ballon avec des béquilles mais un bon entraînement régulier leur permet d’adopter cette manière de jouer et être plus à l’aise sur le terrain. “Avec les exercices, ils étaient plus à l’aise. Maintenant, même quand tu regardes, tu ne veux pas que ça s’arrête. On veut aider nos frères. C’est nos frères et on veut les aider. Ce n’est pas parce que tu es handicapé qu’il faut te laisser aller. L’image qu’ils renvoient les aides à se construire. Ça les motive. Et ça leur prouve qu’ils sont inclus dans la société. Parce qu’aujourd’hui, il y en a qui sont maçons, certains sont dans des bureaux, d’autres ont des commerces. Ils font ce qu’il faut pour subvenir à leurs besoins. C’est essentiel et c’est sensible aussi. Mais tout début est difficile. Aujourd’hui, on avance. Les portes s’ouvrent petit à petit”, termine le coach.
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