Dans ses propos relayés par The Guardian ce dimanche 10 octobre, l’auteur-compositeur-interprète britannique de 79 ans a affirmé que c’était en réalité John Lennon, fondateur du célèbre groupe de rock également composé de Ringo Starr et de George Harrison, qui avait entrainé la scission de celui-ci. “John est arrivé un beau jour et a dit qu’il quittait les Beatles. Si ce n’est pas provoqué une séparation, ça?”, a interrogé Paul McCartney.
D’après lui, le groupe aurait même pu continuer l’aventure quelques années supplémentaires si la star assassinée en 1980 n’avait pas dit “stop”. “John était en train de refaire sa vie avec Yoko Ono. Il avait toujours voulu se détacher de la société parce que, vous savez, il avait été élevé par sa tante Mimi, qui était assez répressive, donc il cherchait toujours à se détacher”, a-t-il expliqué.
C’est pourtant Paul McCartney qui a officiellement annoncé devant le monde entier la dissolution des Beatles en 1970, s’attribuant en grande partie la faute. “C’était mon groupe, c’était mon boulot, c’était ma vie. Je voulais que cela continue”, a-t-il regretté, confiant que cette période était “la plus difficile de sa vie”.
Paul McCartney, un coupable tout trouvé
À l’époque, les causes avancées étaient multiples: des différends entre les quatre membres du groupe, l’arrivée d’Allen Klein, le nouveau manager du groupe après la mort en 1967 de Brian Epstein, avec lequel Paul McCartney refusait de travailler, ou encore la relation qu’entretenait John Lennon avec Yoko Ono.
Paul McCartney a vite été pointé du doigt, désigné comme celui qui avait brisé la dynamique du groupe en faisant appel à des avocats pour régler ses différends. “Je devais me battre et la seule façon pour moi de me battre était de poursuivre les autres Beatles, parce qu’ils allaient avec Klein. Et ils m’en ont remercié des années plus tard”, a-t-il fait valoir à la BBC.
La disparition des Beatles ne s’est donc pas faite en un seul jour. Si l’officialisation a eu lieu en 1970, leur séparation était actée bien avant, gardée sous silence sur demande d’Allen Klein, en passe de conclure des accords commerciaux. “Pendant quelques mois, nous avons dû faire semblant”, s’est remémoré Paul McCartney. C’était bizarre parce que nous savions tous que c’était la fin des Beatles, mais nous ne pouvions pas simplement nous en aller”.
Et le musicien d’ajouter: ”À peu près à cette époque, nous avions de petites réunions et c’était horrible. Nous étions un groupe qui ne rencontrait pas de gens. C’était le contraire de ce que nous étions”.
Une mini-série documentaire réalisée par Peter Jackson retracera d’ailleurs les derniers mois des Beatles. Intitulée The Beatles: Get Back, elle sera diffusée fin novembre sur Disney+.
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