Les chercheurs américains suggèrent qu’une éruption volcanique dans les Trapps de Sibérie aurait provoqué une augmentation considérable des émissions de CO2, principalement d’origine volcanique. Cela aurait alors entrainé une hausse des températures de 15°C et une acidification des océans rendant la Terre invivable.
La mère de toutes les extinctions
96% des espèces marines et environ 75% des espèces terrestres ont été rayées de la planète, qualifiant la crise de l’ère Permien-Trias de “mère de toutes les extinctions”. En 500 millions d’années, la Planète bleue a connu cinq extinctions, que l’on définit par la disparition d’un grand nombre d’espèces sur une période de temps relativement courte à l’échelle géologique.
Elles ne sont pas toutes liées à la hausse des gaz à effet de serre dans l’atmosphère. D’autres phénomènes ont mis fin à des ères comme l’intense période glaciaire, le réveil de volcans, ou encore la météorite qui aurait éradiqué tous les dinosaures il y a 65 millions d’années.
Il y a 252 millions d’années, a donc eu lieu la 3e et plus importante extinction de masse. Les océans sont devenus des zones mortes. La décomposition des plantes et animaux aquatiques ont provoqué des nuages de gaz empoisonné, asphyxiant le vivant.
En moins de 100.000 ans, la quasi-totalité de la biodiversité avait disparu. 100.000 ans, comparés aux 3,8 milliards d’années de vie sur terre, c’est très rapide. Cela équivaudrait à une extinction pliée en 14 minutes rapportées à une année de 365 jours.
Une hausse gigantesque des émissions de CO2
Des émissions de CO2 record qui font bondir les températures et acidifient les océans: difficile de ne pas faire le lien avec les conséquences de la crise climatique actuelle. L’extinction du Permien-Trias c’est le dérèglement climatique prévu par les climatologues si nous ne faisons rien, mais en beaucoup, beaucoup plus grave. Depuis l’ère préindustrielle, nous avons émis 400 milliards de tonnes de CO2. Lors de l’ère Permien-Trias, 36.000 milliards de tonnes ont été rejetées, soit 90 fois plus.
Et logiquement, l’explosion des températures a été gigantesque: +15°C pendant cette période. En 2021, l’objectif est de maintenir la barre des +2°C maximum par rapport à 1900. Et à l’inverse des reptiles qui peuplaient la Terre il y a 252 millions d’années, nous avons la possibilité d’inverser la tendance.
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