Cette tentative d’attentat, qui avait fait des dégâts minimes, avait visé quatre bungalows appartenant à un continental, hôtelier de La Clusaz, et situés à Capo di Feno, à proximité d’Ajaccio.
Ce communiqué “va être mis en relation avec les faits de Capo di Feno” qui font l’objet d’une “enquête pour destruction par incendie et substance explosive confiée à la police judiciaire”, a indiqué à l’AFP le procureur de la République d’Ajaccio Nicolas Septe. Il a précisé que le parquet national antiterroriste (PNAT) a été “avisé”.
Une charge explosive avait explosé dans l’un des bungalows, faisant des dégâts minimes et plusieurs autres avaient été découvertes avec des bouteilles de gaz mais n’avaient pas sauté, a précisé le procureur. Elles avaient nécessité l’intervention des démineurs.
“Notre jeunesse qui veut produire sur sa terre ne trouve pas de surface agricole pour travailler mais un spéculateur français, lui, en trouve aisément”, écrit le groupe clandestin dans son communiqué.
Affirmant que “sans (son) intervention rien ne se passait” et dénonçant la “spéculation”, le groupe indique “revendiqu(er) l’action contre les constructions de la SCI ‘Capo di Feno’ et exige(r) le départ de Corse” du propriétaire des bungalows.
Menaces
Le 3 septembre, le mouvement clandestin avait menacé d’un retour à la lutte armée sur l’île si l’Etat français poursuivait “sa politique de mépris”, dans un communiqué transmis également à Corse-Matin.
Ce communiqué non daté, était accompagné d’une vidéo dans laquelle une cinquantaine d’hommes, cagoulés, vêtus de noirs et lourdement armés entourent un activiste qui lit, dans la nuit, ce texte signé du FLNC Union des combattants (FLNC-UC) et du FLNC du 22 octobre.
Le parquet d’Ajacio avait ouvert une enquête, avant que le PNAT s’en saisisse, a confirmé à l’AFP le procureur d’Ajaccio.
Ces deux mouvements, qui avaient revendiqué plusieurs attentats sur l’île dans le passé, étaient très discrets depuis des années. Le FLNC-UC a déposé les armes en 2014. Et le FLNC du 22 octobre avait annoncé une démilitarisation en 2016.
Roger Antech, directeur de la publication de Corse-Matin a confirmé à l’AFP que ces deux communiqués provenaient des “mêmes expéditeurs”.
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