Cette mesure doit être adoptée via un amendement au projet de budget 2021 de la Sécurité sociale (PLFSS), que le gouvernement vient de déposer en accord avec sa majorité, a précisé Brigitte Bourguignon dans un communiqué. L’examen de ce texte en première lecture à l’Assemblée nationale est prévu à partir de mardi.
Le dispositif proposé par l’État est un “cofinancement avec les conseils départementaux”, compétents en matière d’aide à domicile: l’enveloppe débloquée par le gouvernement doit financer la moitié de cette revalorisation, à charge pour les départements qui accepteraient d’entrer dans cette démarche de financer l’autre moitié.
Ce dispositif entrerait en vigueur en avril prochain, et serait doté de 150 millions d’euros pour 2021, puis 200 millions par an en année pleine.
Cette méthode a déjà été mise en œuvre pour octroyer aux aides à domicile une “prime Covid” exceptionnelle de 1000 euros par salarié, en vertu d’un dispositif annoncé en août par Emmanuel Macron. À ce jour, plus de 80 départements sur 101 ont accepté de verser cette prime, pour laquelle l’État a budgété 80 millions d’euros, s’est félicitée vendredi Mme Bourguignon.
Ces mesures s’inscrivent dans les efforts du gouvernement pour renforcer “l’attractivité des métiers de l’aide à domicile, aujourd’hui précaires et mal payés”, a souligné la ministre, qui doit présenter en 2021 une réforme de l’aide aux personnes âgées vulnérables.
Les principales fédérations de services à domicile s’étaient émues cette semaine de l’absence de revalorisation salariale dans le budget de la Sécu, un élément selon elles “insultant” pour des professionnels “qui ont tant donné au plus fort de la crise Covid”.
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