Après avoir sonné l’alerte dans une lettre ouverte sur l’urgence de poser un cadre il y a quelques semaines, le Hellfest estime que les conditions annoncées cette semaine par la ministre – des festival assis et une jauge limitée à 5000 personnes – ne correspondent pas à “l’ADN” de l’événement. ”Ça va forcément générer de la frustration. Les gens viennent chez nous pour assister à la grand-messe des musiques extrêmes. Le Hellfest, c’est quinze heures de concert par jour, c’est le camping, les buvettes. Et puis 90 % de la programmation artistique est composée de groupes étrangers, donc je ne vois pas comment je peux trouver un plan B”, détaille Ben Barbaud dans le quotidien.
La nouvelle devrait être officialisée dans les prochains jours, précise-t-il à franceinfo, alors que tous les billets sont vendus depuis des mois.
Pas question en tout cas pour l’organisateur d’attendre qu’éventuellement les conditions sanitaires évoluent en fonction de la situation épidémique. Pour le directeur la marche sera de toute façon “trop haute avant qu’on arrive à une autorisation de jauge de 60.000 personnes par jour, collées les unes aux autres”.
Si Ben Barbaud juge que ce sont essentiellement les musiques rap, électro et métal qui seront touchées par ces restrictions cet été, peu optimiste il assure ne pas en vouloir à Roselyne Bachelot: “Roselyne Bachelot a eu le courage de prendre des décisions. Mais l’été prochain va être sinistré pour la jeunesse. Et les festivals, contrairement à ce que je peux lire, ne seront pas sauvés”.
Le patron du Hellfest n’exclut pas complètement d’organiser tout de même en juin “des concerts en ligne, ou des petits concerts de soutien pour les bénévoles ou intermittents”, mais ajoute-t-il, “ce ne sera pas le Hellfest”.
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