À son lancement, Obépine pouvait compter sur une trentaine de stations d’épurations pour fournir sa matière première. Interrogé par Le Huffpost à cette époque, Sébastien Wurtzer, microbiologiste virologue à Eau de Paris, estimait qu’avec une centaine d’agences, Obépine pourrait “couvrir 50% de la population française en temps réel ou presque”. Dix-huit mois plus tard, les scientifiques travaillent avec environ 150 stations.
Parce qu’elles permettent de prédire avec une certaine exactitude l’évolution de l’épidémie, les données du réseau Obépine sont précieuses. “Source d’information efficace, rapide et fiable”, notait même la Commission européenne le 17 mars dans une recommandation pour une “approche commune” basée en partie sur cette surveillance.
Sum’Eau, le remplaçant qui se fait attendre
Mais ce constat européen a eu une conséquence imprévue: la fin d’Obépine, au profit de Sum’Eau, un organisme national confié à la Direction générale de la Santé, avec le soutien de Santé Publique France, précise France Inter.
Sur le papier, Obépine devait donc s’arrêter courant 2021, et Sum’Eau aurait dû prendre le relai. Toutefois, la nouvelle organisation a dû mal à se mettre en place. “Le dispositif Sum’eau, d’après ce qu’on entend dire officieusement, ne pourrait être lancé que durant l’été 2022”, explique au micro de la radio le co-fondateur d’Obépine Vincent Maréchal.
Face à ce retard, le ministère de la Santé a dû revoir son calendrier, et octroyer une rallonge budgétaire pour qu’Obépine poursuive ses activités jusqu’au 31 janvier 2022. Les fondateurs du réseau s’inquiètent eux de voir leur travail mis en suspens pendant plusieurs mois, alors même que l’épidémie repart.
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