Cette hausse était prévue par un avenant à la convention collective de la branche, négocié il y a plusieurs mois par les partenaires sociaux, mais qui attendait depuis le feu vert de l’État. C’est désormais chose faite, le gouvernement ayant agréé l’avenant en question, a annoncé dans un communiqué la ministre déléguée chargée de l’Autonomie, Brigitte Bourguignon.
“Cette nouvelle grille est désormais opposable aux employeurs des salariés concernés et ouvre le chantier de revalorisation des métiers du domicile voulu par le gouvernement”, a-t-elle commenté.
Cette annonce survient au lendemain de l’adoption, par les députés, d’un autre mécanisme de soutien aux salaires des aides à domicile. Doté de 150 millions d’euros pour 2021, puis 200 millions par an en année pleine, il doit entrer en vigueur en avril prochain.
Le gouvernement espère que les départements, compétents en matière d’aide à domicile, doubleront ces montants.
Ce dispositif intervient “trop tardivement”, et les sommes débloquées “restent très éloignées” de celles “légitimement revendiquées par les acteurs du secteur”, ont commenté vendredi les quatre principales fédérations de structures d’aide à domicile. Plombé par des “salaires très bas qui font de nombreux salariés du domicile des travailleurs pauvres”, le secteur a de grosses difficultés à recruter, ont-elles rappelé.
L’aval donné par le gouvernement à la hausse de 2,5% des salaires “est un premier pas, on ne peut que s’en féliciter”, a réagi auprès de l’AFP Thierry d’Aboville, le secrétaire général de l’ADMR, l’une de ces quatre fédérations.
Mais ce geste équivaut à une enveloppe de seulement 85 millions d’euros, alors qu’il en faudrait 600, selon lui, “pour avoir une vraie politique d’attractivité pour ce secteur”.
Après cette hausse de 2,5%, les structures d’aide attendent donc le feu vert de l’État à un autre avenant à la convention collective, également déjà négocié, mais qui lui prévoit une hausse des salaires de l’ordre de 15%.
Évoquant ce point dans son communiqué de vendredi, Brigitte OubBourguignon s’est contentée d’appeler “les départements et les fédérations professionnelles au dialogue pour définir le calendrier et les modalités de prise en charge de cette revalorisation”.
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