“Je n’ai jamais eu affaire à une polémique aussi ridicule”, a déclaré le président du comité stratégique des magasins E.Leclerc sur BFMTV, allant même à évoquer un débat ”à la con”.
Michel-Édouard Leclerc a annoncé mardi qu’il bloquait le prix de la baguette de pain dans les magasins du groupe à 29 centimes d’euro -voire jusqu’à 23 centimes- pendant six mois, au nom de la défense du pouvoir d’achat des Français dans un contexte inflationniste.
Céréaliers, meuniers et boulangers, ainsi que la FNSEA, premier syndicat agricole, ont dénoncé dans un communiqué commun “des prix volontairement destructeurs de valeurs”, s’indignant d’une “annonce démagogique”.
“Dans ce prix, on a tenu compte de deux hausses de prix que les meuniers nous ont demandé de passer” et “nous acceptons la sanctuarisation des produits agricoles” comme l’exige la loi Egalim, s’est défendu le président du comité stratégique des magasins E.Leclerc, considérant que la FNSEA lui “crache à la figure” avec cette polémique.
“C’est très important au moment où arrive un mur d’inflation -je pense qu’on va aller jusque 4% d’inflation- que le secteur privé fasse des efforts”, a déclaré Michel-Édouard Leclerc, s’étonnant que “quand le prix de l’électricité augmente, on trouve que l’État doit intervenir (…) mais quand un privé bloque les prix, ça n’est pas bien. C’est une polémique à la con, nos consommateurs ne voient pas les choses de cette manière-là”.
“La question du pouvoir d’achat va être principale les six prochains mois”, a-t-il jugé. Le prix de la baguette “est un indicateur très fort, on le retient comme le prix du carburant”, selon Michel-Édouard Leclerc, qui a confirmé qu’il prévoit de geler le prix d’autres produits de première nécessité.
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