En Polynésie française et dans les onze circonscriptions des Français de l’étranger, le premier tour a déjà eu lieu les 4 et 5 juin. Il a débouché sur l’élimination fracassante de l’ancien Premier ministre Manuel Valls et l’émergence de dix duels qui opposeront la majorité présidentielle à la coalition de gauche, la Nupes (Nouvelle union populaire et écologique), au second tour.
Place désormais au reste des Outre-mer avec, dans l’ordre des ouvertures des bureaux de vote selon le décalage horaire, Saint-Pierre-et-Miquelon, la Guyane, les Antilles, Wallis et Futuna, la Nouvelle-Calédonie, La Réunion et Mayotte, avant la métropole dimanche à 8 heures.
Si le scrutin est différent, les trois candidats arrivés en tête à la présidentielle refont le match aux législatives, avec le vainqueur Emmanuel Macron qui affronte indirectement la finaliste RN Marine Le Pen et l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon, arrivé troisième le 24 avril.
Après la clôture de la campagne vendredi à minuit, plus de 48 millions de Français sont à nouveau appelés aux urnes ce week-end et le suivant pour élire leurs députés, six semaines après la présidentielle qui a reconduit Emmanuel Macron à l’Elysée.
316 candidats pour 27 sièges à l’Assemblée
Pour obtenir la majorité absolue à l’issue du second tour le 19 juin, la confédération Ensemble! (LREM, MoDem, Horizons et Agir) doit décrocher au moins 289 des 577 sièges, un objectif que les sondages présentent comme incertain, même s’ils donnent la macronie en tête des projections de sièges au second tour.
Si Ensemble! arrive premier, mais sans atteindre la barre magique des 289 élus, Emmanuel Macron ne disposerait que d’une majorité relative à l’Assemblée nationale. Une perspective peu réjouissante pour le président de la République qui devra sans doute chercher le soutien d’autres groupes politiques pour approuver les textes.
Si, cas de figure le moins probable, la Nupes de Jean-Luc Mélenchon remporte la majorité absolue, Emmanuel Macron serait privé de pratiquement tous ses pouvoirs. C’est avec cet objectif en tête que Jean-Luc Mélenchon n’a cessé de répéter qu’il voulait faire de ces législatives “un troisième tour” qui lui permettra d’être élu “Premier ministre”, malgré un réservoir de voix qui risque de lui faire défaut au second tour.
En comptant Elisabeth Borne, quinze membres du gouvernement sont en lice aux législatives et devront quitter l’exécutif en cas de défaite conformément à une règle déjà appliquée en 2017 par Emmanuel Macron.
Près de 6.300 candidats briguent les 577 sièges, soit 20% de moins qu’en 2017, du fait notamment de l’accord à gauche. Concernant les Outre-mer, 27 circonscriptions, soit 27 sièges à l’Assemblée nationale sont en jeu pour un total de 316 candidatures validées par les représentants de l’État, les préfets et les Hauts-commissaires.
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