“La discussion avec les partenaires de la majorité, que nous avons sollicitée, n’a pas eu lieu. Nous en sommes surpris. Et nous attendons qu’elle ait lieu”, a fait savoir un membre d’Horizons.
Alors que devrait bientôt être dévoilée une première salve d’investitures de la majorité, un autre cadre souligne que “le dispositif n’est pas calé, pas tranché” entre alliés. Et que s’il y a eu “des échanges préparatoires” avant le premier tour de la présidentielle, Horizons est depuis “dans l’attente que ça reprenne”, quand bien même se mènent en parallèle “des discussions entre La République en marche et le MoDem”.
En toile de fond, se dessinent les crispations récurrentes entre Édouard Philippe et Emmanuel Macron, qui semblaient pourtant être mises entre parenthèses durant la présidentielle, le maire du Havre ayant notamment accueilli le président candidat dans son fief du Havre dans l’entre-deux tours. Selon Le Parisien, l’ancien Premier ministre n’a par exemple toujours pas félicité le chef de l’Etat pour sa victoire à la présidentielle.
Édouard Philippe viserait “30/40 députés”
Mais le chef de l’État s’active lui-même pour débaucher à droite, et pourrait nouer directement des pactes avec des députés Les Républicains favorables à la majorité présidentielle. Une façon pour Emmanuel Macron de contourner et réduire l’influence d’Édouard Philippe qui viserait “30/40 députés” selon un parlementaire du parti.
En bureau politique ce mardi, l’ancien Premier ministre a déclaré en retour, selon plusieurs participants: “Je ne suis jamais tenu par un deal que je n’ai pas passé”. Sous-entendant que, sans concertation, Horizons pourrait présenter des candidats y compris dans les circonscriptions concernées par un accord entre la majorité et ces députés LR.
“On a beau tendre la perche, il y a parfois des comportements un peu irrationnels vis-à-vis d’Édouard Philippe”, déplore un cadre du parti, notant que le patron du MoDem François Bayrou avait publiquement appelé à ce “qu’il y ait Édouard Philippe autour de la table”.
L’ancien locataire de Matignon a aussi fermé la porte à l’hypothèse d’un parti unique évoqué par Emmanuel Macron, en déclarant que cela ne lui “semble pas envisageable”. “Un parti allant de Rebsamen (socialiste) à Abad (LR, non encore rallié), il y a de quoi se claquer les adducteurs”, observe un cadre d’Horizons.
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