En situation de handicap intellectuel, il est entré dans une AAPEI, association membre du réseau Unapei (Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis) depuis ses 7 ans –il en a aujourd’hui 63.
Le foyer, un cocon
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En tant que tutrice et sœur de Jean-Luc, j’ai pu m’investir au sein d’une association. C’est ma façon à moi de remercier les professionnels qui prennent soin de mon frère. Ils font vraiment un travail formidable, indispensable, et pas assez reconnu.
Dommage collatéraux
La crise sanitaire, les confinements, les protocoles, ont rendu ce métier encore plus difficile et contraignant. Et pour couronner le tout, le Ségur de la santé a accentué les inégalités entre les professionnels ! Malheureusement, le résultat, c’est que des tensions ont vu le jour dans les établissements, et ce sont bien sûr les personnes accueillies qui subissent les conséquences, les professionnels et les familles.
Pour la première fois cette année, on m’a demandé d’accueillir mon frère chez moi, plusieurs jours pendant les crises liées au COVID 19 ou les vacances, pour permettre aux professionnels qui s’occupent de lui de prendre leurs congés.
Pour moi qui suis à la retraite, ce n’est pas un souci. Mais je pense à toutes ces familles, pour qui cela peut poser de vraies difficultés logistiques, et mettre en péril une vie professionnelle et sociale déjà difficile à gérer en temps normal.
Voix et droits bafoués
Bousculer ses habitudes, le couper de ses repères, ce n’est pas acceptable, c’est indigne, c’est injuste. Je suis révoltée, mais nous n’avons aucun moyen de nous faire entendre. Malgré les efforts des associations, malgré l’engagement des professionnels et tout l’amour que les proches leur portent, la voix de personnes en situation de handicap intellectuel n’est pas entendue par notre société, et leurs droits continuent d’être bafoués…