Réclamé par les syndicats et promis par le gouvernement, l’envoi aux médecins libéraux de la liste de leurs patients non vaccinés contre le Covid-19 s’est heurté à des réticences de la Cnil, dont le feu vert s’est fait attendre.
Si elle s’est dite “en principe” défavorable à ce genre de pratique, l’institution a fait une exception en raison du contexte sanitaire, et sous conditions. D’une part, la transmission ne doit pas être automatique et ne doit se faire que sur demande du praticien dans une visée de sensibilisation. Ensuite, la liste doit être supprimée par le médecin “dès la fin de l’action de sensibilisation.”
La mesure, souhaitée par Olivier Véran, n’avait pas été vue d’un bon œil par les députés de l’opposition. Extrême droite et extrême gauche y étaient farouchement opposées, tandis que d’autres élus remettaient le dossier entre les mains de la Cnil.
Faire la promotion du vaccin
En outre, pour promouvoir la vaccination contre le Covid-19, “désormais, tout contact physique ou téléphonique avec l’Assurance maladie se termine avec une interrogation très ouverte pour accompagner ceux qui le souhaitent et proposer un créneau de vaccination”, précise le directeur général de la Cnam. “Nous sommes en lien avec d’autres caisses de Sécurité sociale, comme la CAF et l’Assurance vieillesse, pour diffuser cette pratique”, ajoute-t-il.
L’Assurance maladie continue par ailleurs ses “partenariats avec les associations caritatives, les collectivités, les bailleurs sociaux, toujours en lien étroit avec les ARS” (Agences régionales de santé), poursuit-il. “Mais il reste du chemin à parcourir. Par exemple, un tiers des patients qui ont une obésité morbide ne sont pas vaccinés”, souligne-t-il.
Cet été, “l’Assurance maladie restera totalement mobilisée pour la vaccination” et “le message est simple: il n’y a aucune raison d’attendre la rentrée”, relève Thomas Fâtome. “La vaccination, c’est maintenant”, insiste-t-il. “Les centres sont ouverts, les doses disponibles, le délai entre deux doses peut aller de trois à sept semaines, vous pouvez changer de centre pour avoir votre première ou seconde injection sur votre lieu de vacances. Il n’y a plus aucun obstacle matériel!”, conclut-il.
À voir également sur Le HuffPost: Vaccin obligatoire pour tous? Élus de gauche comme de droite ont des arguments contre