“Mon commandant en chef m’a appelée et mon Seigneur et Sauveur m’a dit d’y aller”, a déclaré à l’AFP Debbie Lusk, une comptable à la retraite de 66 ans, venue exprès de Seattle, à l’autre bout du pays.
Comme elle, des milliers de personnes venues de tous les États-Unis se sont retrouvées près de la Maison Blanche, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article avec d’immenses drapeaux “Trump” ou des pancartes “Stop au vol”, le cri de ralliement de ceux qui sont persuadés, contre toute évidence, que l’élection du 3 novembre était truquée.
Plus de deux mois après le scrutin, Donald Trump continue de contester la victoire du démocrate Joe Biden, évoquant des fraudes dont il n’a jamais apporté la preuve. Il a échoué à convaincre les tribunaux et les responsables électoraux mais a semé le doute dans l’esprit de ses partisans.
“Nous n’avons pas confiance dans le résultat du scrutin”, a expliqué à l’AFP Chris Thomas, une retraitée venue avec son mari de l’Oregon, sur la côte ouest, la tête coiffée d’un chapeau honorant le milliardaire républicain. “Trump a gagné et de loin, il y a plus de preuves qu’il n’en faut”, ajoutait Matthew Woods, un Californien de 59 ans.
Le président américain a confirmé qu’il s’exprimerait devant ses sympathisants à Washington ce mercredi. “Je m’exprimerai lors du Rassemblement pour sauver l’Amérique demain”, a tweeté Donald Trump, précisant qu’il pendrait la parole à 11H00 (17H00, heure française) depuis l’Ellipse, esplanade située au sud de la Maison Blanche. “Arrivez tôt (…) ÉNORMES FOULES!”, a-t-il ajouté.
I will be speaking at the SAVE AMERICA RALLY tomorrow on the Ellipse at 11AM Eastern. Arrive early — doors open at 7AM Eastern. BIG CROWDS! pic.twitter.com/k4blXESc0c
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) January 5, 2021
Leurs objections ne feront pas dérailler mais pourraient ralentir cette procédure, la dernière avant la prestation de serment du démocrate le 20 janvier.
De leur côté, les commerces du centre de Washington ont réinstallé de grands panneaux de bois sur leurs vitrines, par crainte d’éventuels débordements. Dans la nuit du 5 au 6 janvier, certains manifestants ont d’ailleurs tenté d’envahir la “Black Lives Matter Plaza” protégée par les forces de l’ordre.
Le soir de l’élection, le 3 novembre dernier, cette place devenue symbole de l’opposition à Donald Trump avait déjà été le théâtre de vives tensions entre les militants des deux camps.
La police de la capitale a indiqué redouter des violences potentielles, notamment de la part de groupes d’extrême droite et a prévenu que les personnes portant des armes à feu seraient arrêtées. Dès lundi, le leader de la milice Proud Boys a été interpellé, notamment pour la détention illégale de deux chargeurs de munitions à haute capacité.
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