Selon nos confrères, les avocats de la famille de Cédric Chouviat avaient envoyé un courrier au ministère de l’Intérieur le 10 décembre 2020 pour demander la suspension des policiers. Ils ont reçu une “fin de non-recevoir” le 21 juin dernier.
“Les premiers éléments d’enquête n’ont pas pu permettre d’établir que les fonctionnaires avaient commis un manquement à leurs obligations”, estime le ministère de l’Intérieur dans le courrier, selon franceinfo.
Nos confrères assurent que le courrier indique également que “la suspension d’un fonctionnaire a pour seule finalité de protéger le service des conséquences du comportement de l’un de ses agents”. Et d’ajouter que les policiers mis en examen “n’ont jamais, dans leur carrière, été impliqués dans des faits de violence illégitime”.
Pour les avocats de la famille de Cédric Chouviat, le ministère de l’Intérieur “cultive une culture du déni”. Ils estiment notamment que Beauvau “ignore l’extrême gravité des faits”.
″Étranglement arrière”
Le père de famille de 42 ans a été plaqué au sol avec son casque de moto sur la tête lors de ce contrôle policier du 3 janvier 2020, provoquant son malaise. Transporté dans un état critique à l’hôpital, il est mort le 5 janvier.
Quatre policiers ont participé à ce contrôle quai Branly près de la Tour Eiffel, à l’endroit où la marche de dimanche doit s’achever. Trois ont été mis en examen pour “homicide involontaire”, tandis qu’une quatrième policière a été placée sous le statut de témoin assisté.
Selon l’Inspection générale de la police nationale, l’un des quatre policiers a pratiqué sur Cédric Chouviat un ”étranglement arrière” pour l’amener au sol, une technique controversée dont l’ex-ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a annoncé en juin le futur abandon.
Dans leur compte-rendu initial d’intervention, daté du jour des faits et signé par la policière au nom des quatre membres de l’équipage, les policiers ne faisaient pas état de cet ”étranglement arrière”.
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