D’après l’organisme de météorologie, qui précise qu’il ne s’agit pas de prévisions, “le scénario le plus probable cet été sur une grande partie du sud de l’Europe, est celui de situations anticycloniques plus fréquentes que la normale, et donc à la poursuite de conditions d’anomalies chaudes et sèches”.
“Si c’est le scénario le plus probable, cela n’augure en revanche en rien de probables vagues de chaleur ou de canicules”, a tenu à nuancer lors d’un point presse Jean-Michel Soubeyroux, directeur adjoint à la direction des services climatologiques de Météo France.
Le mois de juin a commencé avec une première pour l’année. Un record de chaleur pour un mois de juin a été enregistré samedi au Cap Corse, dans le nord de l’île de Beauté, avec 37,4 degrés, selon Météo-France. C’est la première fois de 2022 que le thermomètre atteint 37°C n’importe où en France métropolitaine, du moins sur le réseau principal de stations de Météo-France, a précisé à l’AFP un porte-parole.
Le printemps le plus sec depuis 1959
En outre, le printemps 2022 a été le troisième le plus chaud depuis 1900. Le mois de mai a notamment été le plus chaud jamais enregistré, avec une température moyenne de 17,8°C, un degré de plus que le précédent record de mai 2011, équivalente à un mois de juin. Il a également été le troisième le plus sec depuis 1959, alors que l’hiver avait déjà été marqué par de faibles pluies, 45% de déficit de précipitations.
🌡️ #Mai s’est classé comme le + chaud jamais enregistré dans le pays, détrônant mai 2011 de plus d’un degré.
💧❌ Le #printemps a enregistré un déficit de précipitations de 45 % par rapport à la normale, le classant au 3è rang des printemps les plus secs.
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— Météo-France (@meteofrance) June 3, 2022
Si le scénario d’une poursuite de la situation de sécheresse que connaît la France se confirme, en plus de pénaliser les agriculteurs, elle pourrait également accroître les risques de feux de forêts. Selon Romaric Cinotti, spécialiste des feux de végétation à Météo France, “compte tenu du stress hydrique, on peut s’attendre à un risque d’incendie important cet été”.
“La sécheresse de 1976 s’était beaucoup développée au cours du mois de juin, avait indiqué Jean-Michel Soubeyroux au cours d’un point presse, espérant que les orages de ce week-end de Pentecôte apportent des précipitations pas trop intenses, susceptibles d’améliorer la situation. Ce qui va se passer en juin va être essentiel, notamment concernant les impacts sur l’agriculture.”
Samedi, de violents orages ont traversé la France, faisant un mort à Rouen et quinze blessés dans le pays et causé d’importants dégâts agricoles. Plus de 15.000 foyers étaient encore privés d’électricité dimanche matin.
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