Lors de ses relevés, l’association a ainsi trouvé “colorants C.I 74260, C.I. 73915, Isothiazolinones, hydrocarbures aromatiques polycycliques, amines aromatique”. Ces produits chimiques cancérigènes pour l’être humain sont présents dans les encres de tatouages “au-dessus des seuils réglementaires” et “parfois à des niveaux accablants”.
“Dès que l’aiguille pique, elle injecte de l’encre dans l’organisme, avec une multitude de substances chimiques qui vont se diffuser. Ces encres ne sont soumises à aucune norme. On y a trouvé des substances interdites dans les cosmétiques. Les industriels utilisent les mêmes colorants que pour des plastiques ou des laques”, a expliqué au micro de RTL, Elisabeth Chesnais, journaliste de l’UFC-Que Choisir.
Cinq échantillons seulement échappent au couperet et pourtant. Vert, bleu, jaunes, rouges… Toutes les couleurs sont concernées par l’alerte et la demande de retrait formulée auprès de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) et de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM)
L’UFC-Que Choisir explique avoir préalablement alerté les vendeurs de ces encres mais assure ne pas avoir eu de réponse, à ’exception “d’un professionnel s’abritant derrière des analyses antérieures”.
Il y a urgence estime l’UFC-Que Choisir, alors que le tatouage fait de plus en plus d’adepte, “notamment parmi les jeunes générations où près d’une personne sur trois a déjà eu recours aux services d’un tatoueur”. Elle appelle d’ailleurs ces derniers à la méfiance lorsqu’il vont se faire tatouer mais aussi à se renseigner sur les composants des encres. Enfin, l’association demande la plus grande responsabilité aux tatoueurs “afin de (…) garantir le niveau de qualité sanitaire”.
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