Jusqu’au jour où j’ai craqué. J’avais largement dépassé mes limites de ce que je pouvais supporter et j’ai craqué. Ce jour-là, j’ai failli frapper mon jeune fils parce qu’il ne rangeait pas sa chambre. Pourtant, je ne suis pas violent.
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Comme dans les films
Bien des années après, je sortais avec une femme qui m’avait dit être poly-amoureuse mais pas en relation avec d’autres. Premier contact avec ce terme.
Mais bon, vu qu’elle ne couchait qu’avec moi, quelle importance ? C’était juste des mots.
Et voilà qu’un jour, elle m’annonce qu’elle veut terminer une histoire et va passer le week-end dans un camp naturiste avec un homme. Oups. Passablement de peurs sont montées, celle d’être abandonné, celle qu’il est mieux que moi et je vous passe toutes les variantes. J’ai cherché à me calmer, à accepter, à me gérer. Mais ce foutu week-end a fini par arriver.
Étonnamment, ce ne fut pas si terrible. Désagréable, mais tout à fait vivable. Elle m’a d’ailleurs proposé de les rejoindre le dimanche, ce que j’ai fait, et j’ai passé une excellente journée.
Comprendre ce qui m’avait détruit
Néanmoins, simultanément, je trouvais insupportable l’idée d’avoir la femme que j’aime couchant avec un autre. Comment concilier cela avec le refus d’imposer quelque chose à l’autre ? C’est pour moi une prise de pouvoir à laquelle je me refuse. Et c’était tout autant inimaginable que cela se passe.
Finalement, j’ai entamé un travail sur moi-même avec l’aide d’une psychologue afin de renforcer ma confiance en moi et pris conscience de l’importance de l’honnêteté dans une relation. Oser dire les choses, parler de ses besoins et de ses désirs plutôt que d’essayer de les nier et finir par y céder en détruisant ce à quoi on tient. J’ai 53 ans maintenant et je suis enfin en accord avec moi-même.
Le nom d’utilisateur de l’auteur de ce témoignage a été modifié.
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