“C’est un moment historique”, a souligné la présidente de l’exécutif européen au cours d’une conférence de presse à Bruxelles avec les dirigeants des deux pays des Balkans occidentaux.
“C’est ce que vos citoyens attendent depuis si longtemps et ce pour quoi ils ont travaillé si dur, et c’est ce qu’ils méritent”, a-t-elle ajouté. La Macédoine du Nord est candidate depuis 2005 et l’Albanie depuis 2014.
We will now start the screening of the EU acquis – and proceed very quickly.
Dear @P_Fiala, @EU2022_CZ will also play an important role in advancing this negotiations process.
The people of 🇦🇱🇲🇰 deserve it. pic.twitter.com/r39GHTWGpp— Ursula von der Leyen (@vonderleyen) July 19, 2022
“Vous avez fait preuve de patience, de vision et de leadership. Et vous avez prouvé à maintes reprises votre attachement aux valeurs européennes, en tant qu’amis et partenaires fiables. Nous y gagnerons tous, quand un jour nous accueillerons l’Albanie et la Macédoine du Nord dans l’UE”, a écrit Ursula von der Leyen sur Twitter.
“Ce n’est pas le début de la fin, mais la fin du commencement”, a déclaré le Premier ministre albanais Edi Rama en paraphrasant l’ancien dirigeant britannique Winston Churchill pour rappeler les nombreuses difficultés à surmonter par les deux pays candidats.
Les 27 pays membres de l’Union européenne ont donné lundi leur accord à l’ouverture des négociations au lendemain de la signature d’un protocole entre Skopje et Sofia levant les derniers obstacles.
Accord décisif avec la Bulgarie
Depuis plusieurs années, la Bulgarie bloquait le dossier sur fond de querelles historiques et culturelles. La position bulgare empêchait aussi le lancement de négociations avec l’Albanie dont la candidature est liée à celle de Skopje par l’UE.
“Une situation absurde”, a dénoncé Edi Rama. Le dirigeant albanais a salué le “travail mené par la France et le président Emmanuel Macron” durant le semestre de présidence du Conseil de l’UE pour formuler un compromis acceptable par Skopje et Sofia.
Il s’agit d’un “nouveau départ” pour la région des Balkans occidentaux et “il sera synonyme de prospérité et de progrès”, a assuré le Premier ministre macédonien Dimitar Kovacevski dans une longue intervention prononcée en macédonien, puis en anglais. L’accord avec la Bulgarie va permettre, entre autres, que le Macédonien devienne une des langues officielles de l’UE.
La Serbie et le Monténégro attendent toujours
Les négociations seront longues pour intégrer l’Union et l’adhésion devra être ratifiée par les 27 membres de l’UE, parfois avec l’organisation d’un référendum.
Deux autres pays des Balkans occidentaux négocient leur adhésion avec l’UE: la Serbie depuis 2014 et le Monténégro depuis 2012.
Un troisième candidat, la Turquie, négocie depuis 1999, mais les pourparlers sont “au point mort” depuis 2019 à cause de la dérive autocratique du président Recep Tayyip Erdogan et de différends diplomatiques avec la Grèce et d’autres Etats membres.
Le processus a été réformé en 2019 et il prévoit une “réversibilité” avec la “mise en sommeil” voire la suspension des négociations en cas de problème avec le candidat.
L’UE a proposé de créer une “Communauté politique européenne” pour accueillir les candidats à l’adhésion et les pays de son voisinage afin de discuter de sujets communs. La première réunion se tiendra les 6 et 7 octobre à Prague, a-t-on indiqué de source diplomatique.
À voir également sur Le HuffPost: Boris Johnson et ses homologues du G7 se moquent de l’image virile de Poutine