Mardi 10 novembre les élèves du lycée Colbert à Paris tentent de bloquer leur établissement pour protester contre les insuffisances du protocole sanitaire de l’Éducation nationale.
Malgré l’heure matinale la police les attendait et charge violemment les bloqueurs. La semaine dernière un autre tentative de blocus avait déjà donné lieu à des images de violences des forces de l’ordre. Le blocus n’aura pas lieu, mais pas de quoi décourager les lycéens.
“Là, on nous a clairement menacés. On nous a dit : Vous avancez, on charge. Comme lycéens, en tant que mineurs, les seules manières de se faire entendre, c’est les blocus. Les manifs, on est cachés par la foule et les blocus lorsqu’on est devant un lycée, ça bouge. Les gens, ils voient. Au moins pour nous, on se dit au moins on a essayé de faire quelque chose. Même si ça ne marche pas, au moins on a essayé. Et on continuera jusqu’à ce que ça marche, ça c’est sûr” confie Noa élève en première.
Les lycéens affirment se battre pour leur santé. Élisa également élève à Colbert conteste les récentes déclarations rassurantes du ministère : “Ils disent qu’il y a un protocole sanitaire plus dur. Mais pour le moment, à part avoir une salle principale, on se retrouve quand même avec 15h-16h de cours, tous mélangés suite aux spécialités. Quand, je regarde mes camarades dans le privé, qui ont des cours à distance, des cours en demi-groupes avec une vraie organisation, nous ici il ne se passe absolument rien.”
Ces mouvements lycéens sont solidaires des professeurs, également en grève ce mardi pour réclamer plus de mesures sanitaires contre le Covid-19. La semaine dernière Jean-Michel Blanquer a accepter que les lycées aient le droit de dédoubler leurs classes et de faire du distanciel pour réduire les risques de contamination.