Interrogé dans un entretien au journal Ouest France sur la possibilité de gouverner avec le leader de l’Union populaire, troisième homme du premier tour de la présidentielle, le chef de l’État dit avoir “du respect pour les citoyens, les électeurs. Mais comme dans les compétitions sportives, ce n’est jamais bon de faire la feuille de match de la finale quand on est encore en quarts de finale”.
“Je pense que quand on confond les agendas, on prend rarement des bonnes décisions”, ajoute-t-il.
Il faut d’abord “convaincre le maximum de Françaises et de Français de voter pour mon projet” dimanche. “Après, il y aura d’abord des décisions à prendre, un contexte géopolitique éminemment grave et peut-être des décisions qui seront profondes. Ensuite, il y aura à préparer des élections législatives au mois de juin. Ce sera à ce moment-là et en fonction du résultat qu’on verra”, développe-t-il dans cet entretien publié également par le groupe allemand Funke et le quotidien italien Il Corriere della Sera, partenaires de Ouest France.
Un Premier ministre… ou une Première ministre
Interrogé de même par France Inter sur la possibilité que le Premier ministre soit chargé de la Planification écologique, idée reprise à Jean-Luc Mélenchon et annoncée lors de son meeting de Marseille, Emmanuel Macron a considéré dans un sourire que le journaliste faisait “une liaison d’actualité fortuite”.
“Je me bats, d’abord, pour avoir la confiance de nos compatriotes dimanche”, puis ce ne sera qu’”à la lumière de ces législatives” qu’“il y aura un Premier ministre à choisir”, ou “une Première ministre”, a souligné le président et candidat, insistant: “homme ou femme”.
Fort de près de 22% des voix au premier tour de la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon avait demandé mardi “aux Français de (l)’élire Premier ministre” en votant pour une “majorité d’Insoumis” et de “membres de l’Union populaire” aux élections législatives des 12 et 19 juin. Le leader Insoumis espère un “troisième tour” pour forcer une cohabitation et imposer son programme politique, comme le blocage des prix ou une augmentation significative du SMIC.
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