“Lorsque la biodiversité est en péril, il y a urgence d’agir. La France est là. Aux côtés du peuple mauricien”, a poursuivi Emmanuel Macron, alors que les autorités mauriciennes, et notamment le Premier ministre Pravind Jugnauth, avaient demandé jeudi une assistance matérielle et humaine pour lutter contre la pollution marine.
Lorsque la biodiversité est en péril, il y a urgence d’agir. La France est là. Aux côtés du peuple mauricien. Vous pouvez compter sur notre soutien cher @PKJugnauth. Nous déployons dès à présent des équipes et du matériel depuis La Réunion. https://t.co/uxoNhAQWfS
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) August 8, 2020
Barrages côtiers et absorbants
À son bord se trouveront un officier de liaison de la Marine nationale et le correspondant réunionais de la lutte contre une pollution maritime par hydrocarbures, tous deux chargés d’analyser la situation et de conseiller leurs homologues mauriciens sur la marche à suivre.
L’avion, qui sera appuyé du bâtiment de soutien et d’assistance outre-mer Champlain de la marine nationale, transportera en outre du matériel, et notamment des barrages côtiers. Le navire aussi convoiera du matériel complémentaire (dont plusieurs types de récupérateurs ainsi que des barrages absorbants et hauturiers). Tous deux doivent appareiller dès ce samedi.
L’engagement de la France dans la lutte contre l’épisode de pollution maritime à Maurice a été acté hier soir.
?Départ d’un avion et d’un navire transportant du matériel (barrages côtiers, matériel POLMAR, récupérateurs) et du personnel ce jour.
?https://t.co/uKkNdmBriopic.twitter.com/UN9WqgbS32— Préfet de La Réunion (@Prefet974) August 8, 2020
“Les autorités françaises restent attentives à l’évolution de la situation et soutiendront le gouvernement Mauricien s’il en fait la demande”, se conclut le communiqué de la préfecture.
La crainte d’une fuite encore plus importante
En fin de semaine, le ministère mauricien de l’Environnement a indiqué dans un communiqué avoir été informé de l’existence d’une “fissure dans le navire MV Wakashio” et d’une “fuite d’hydrocarbures”. Il a demandé au public de ne pas s’aventurer sur les plages et dans les lagons alentour.
Une coulée noire s’échappant du vraquier échoué sur un récif depuis le 25 juillet pouvait être observée jeudi, après qu’il eut commencé à s’affaisser sur l’arrière et à prendre l’eau.
Le bateau, appartenant à un armateur japonais mais battant pavillon panaméen, voyageait à vide mais transportait 200 tonnes de diesel et 3.800 tonnes d’huile lourde, selon la presse locale. Son équipage a été évacué. Il est échoué sur la pointe d’Esny, une zone humide classifiée Ramsar, comme le parc marin de Blue Bay proche et lui aussi menacé. Ces deux sites ont été protégés par des systèmes antipollution, a précisé le ministère.
Les écologistes craignent que le bateau ne finisse par se briser, ce qui pourrait entraîner une fuite encore plus importante d’hydrocarbures et des dommages colossaux en mer et sur le littoral.
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