Dans son édition du 16 mai, l’hebdomadaire a dévoilé les conclusions de l’enquête menée pendant 5 ans par l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales: elles sont accablantes pour le parti d’extrême droite, et plus particulièrement pour sa présidente.
C’est notamment ce qu’a mis en lumière le reportage diffusé au journal du soir de TF1. Pour étayer ce volet de l’enquête, la chaîne télévisée explique que “Marine Le Pen aurait directement bénéficié” du détournement des fonds alloués aux eurodéputés “en recrutant son garde du corps comme assistant parlementaire.” “Thierry Légier était payé 9000 euros brut par mois, pour 85 heures mensuelles”, rappelle le reportage.
S’ensuit une archive de Marine Le Pen en janvier 2017 sur le plateau de TF1, où elle détaille pour le défendre le travail effectué par Thierry Légier sous ses ordres lorsqu’elle était encore eurodéputée (2014-2017).
En revanche, elle n’a que très peu apprécié le rappel des faits concernant son ancien garde du corps, mis en lumière sur TF1. Et d’accuser la chaîne de “perdre la tête et tout sens de la déontologie” à cause de “son désir de nuire” à son parti. “Jamais un garde du corps n’a touché 9000€ par mois. L’instruction a constaté qu’ils ont été versés au tiers payant, créancier sur le Parlement”, a-t-elle assuré sur Twitter.
Marine Le Pen est mise en examen dans ce dossier depuis 2018, tout comme 25 élus et assistants du RN, dont son père Jean-Marie et de hauts dirigeants, pour “détournements de fonds publics” ou recel de ce délit. Ces dernières années, la défense a multiplié les recours, jusqu’à présent rejetés, sans cacher son objectif de “repousser la tenue d’un procès éventuel à l’après-présidentielle 2022″, selon l’un des avocats.
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